La configuration de la salle des Trois Baudets est parfaite pour un concert intimiste, comme celui que Auren s’apprête à nous offrir ce soir. Partageant l’affiche avec la voix douce et feutrée d’Ehla, qui jouera un peu plus tard. La salle qui était presque vide à notre arrivée, ne va pas tarder à se remplir au fur et à mesure qu’approche l’heure fatidique.
Une fille, deux gars : un numéro
C’est un trio qui déboule sur scène, Auren accompagnée de ces deux complices Mathieu Dénis et Romain Galland, prennent place devant leurs instruments sous les applaudissements du public.

C’est parti pour une ballade folk-Pop à la française, dans une ambiance intimiste et devant un public tout ouï. C’est sur « le fil » que le show est lancé, tout en douceur, le dernier titre qui se trouve sur l’album, servira de numéro d’entrée. Une partie du texte de la chanson semble trahir son émotion, « si tu savais comme j’attends ce rendez-vous ».
Après un « Bonsoir » timide, on ira faire un tour dans la chambre d’amis avec Emilio qu’une bande, assis juste derrière nous, reprend en cœur (des amis ?).
« Quelle joie d’être là ce soir et de chanter les chansons de Numéro qui est sorti il y’a exactement 20 jours. Je trouve qu’il y’a un prénom qui illustre bien toutes ces femmes c’est Jane où Jeanne, comme Jane fonda, Jane Birkin… d’ailleurs il y’a peut-être des Jeanne ce soir. »
« Jeanne d’arc » crie une fille dans le public, explosion de rires.
« Ce soir, Jane c’est Moi »
Ambiance tamisée, la salle vire au bleu, on a tous en nous quelque chose de Jane, tassé au fond de nos fauteuils et impossible de « regarder autour » ou de « regarder ailleurs » tant notre attention est attirée par le numéro qui se joue sur scène.

Il est temps de monter à bord d’un camion et de faire appel à son imagination. Nous sommes à Mexico, on quitte la maison bleue de Frida Khalo, on remonte tout droit et on s’arrête à El Paso, et là on prend dans la voiture l’ami, John Convertino, célèbre batteur du groupe Calexico et puis on bifurque à l’Ouest vers Tucson en Arizona. Et la Joey Burns nous attend, on est gâté, on a des invités de luxe, on traverse la ville, le bitume surchauffé. Il fait très chaud, on se demande si les grands cactus sont vrais ou faux. Et nous voici au 109 stoner avenue et ce grand studio appelé Wavelab et si Auren a pu réaliser son rêve, « c’est grâce à cette chanson qui s’appelle ton camion ».C’est le moment de jouer le numéro d’Edith, cette jeune fille rencontrée lors d’un stage de chant où Auren enseignait le chant dans une colonie de théâtre. Un ensemble de paradoxe incroyable pour cette fillette âgée d’à peine 20 ans. « Elle osait, elle se cachait, elle contrôlait et elle petait les plombs. Je me suis dit que cette fille est incroyable et elle a un prénom incroyable : Edith ».
La soirée touche bientôt à sa fin, il n’est plus question d’hésiter, c’est le moment de Lâcher les Chiens sur scène et de faire le grand saut. Une petite parenthèse pour annoncer une nouvelle date parisienne, ça sera le 4 juin 2019 au Café de la Danse.

« C’est pas pour dire » mais on s’approche de la fin, Auren délaisse sa guitare pour se glisser derrière le piano, sans jamais s’éloigner de ses deux complices. On voit la vie en rose, dans cette salle plongée presque dans l’obscurité. Ils saluent le public sous les ovations avant de s’éclipser en backstage. Pour ceux qui espéraient, il n’y aura pas de rappel, c’est vraiment la fin d’un sacré Numéro.
Plus d’infos
Auren sera sur la scène du Café de la Danse le 4 juin 2019
On sent l’émotion et la douceur passer sur scène. J’aime beaucoup cette chanteuse que j’ai découverte récemment sur FIP avec le morceau Edith. J’aurais bien aimé être dans la salle, alors merci pour cet article !
De rien! Elle sera en concert le 4 juin prochain au café de la Danse à paris