Le combo franco-cubain ¿Who’s The Cuban?, était en concert lundi dernier sur la scène du New-Morning à paris, à l’occasion de la Release Party de leur premier album « Circo Circo ». Nous étions de la fête
Pour un début de semaine, je ne m’attendais pas à croiser autant de monde à mon arrivée au New-Morning, il n’y a presque plus de sièges libres, les marches qui mènent à la fosse sont aussi pris d’assaut. Ce soir, le concert donné par le combo Franco-Cubain ¿Who’s The Cuban? s’appréciera debout, de toute façon, ceux qui sont assis se rendront vite compte que ça ne sert à rien. Face au monde qui affût pour la release party de l’album Circo Circo, faudra bien se lever pour ne rien louper du spectacle.

L’ambiance est plutôt familiale, les couples du troisième âge côtoient les jeunes venant d’horizons divers, avec une importante présence de la diaspora Cubaine. La soirée ne fait que commencer, mais le bar est déjà prisé, il faut prendre son mal en patience pour pouvoir étancher sa soif. Sur la scène, les différents instruments sont disposés et n’attendent plus que leurs maîtres.

Le combo franco-cubain ¿Who’s The Cuban?, autrefois appelé Son Del Salón, a sorti son premier album sous sa nouvelle identité le 29 mars 2019, intitulé « Circo Circo », où il revisite la musique Cubaine dans un esprit Rock. Un renouveau pour le groupe qui avait déjà trois albums à son actif et plus de 500 concerts au compteur.
Direction La Havane
Les six compagnons de ¿Who’s The Cuban? nous ont offert un spectacle coloré, d’une intensité palpitante. Les sonorités cubaines ont résonné dans toute la salle du New-Morning et même au-delà, le très envoûtant et puissant Rosana, sur lequel ils inviteront Lucien Zerrad, le réalisateur de l’album à les rejoindre sur scène, m’a totalement transporté. Un hommage à cette petite fille de quatre ans, qui nous fait voir le monde à hauteur d’enfant. Une session live du clip est d’ailleurs disponible depuis le mois dernier.
Pas besoin d’être un adepte des mélodies Afro-cubaines, pour être littéralement séduit. On se croirait sur une plage de La Havane, un bon cocktail au rhum dans la main, dansant sur les rythmes endiablés, de ce groupe qui passe de la Salsa, à la pop, sans oublier le jazz et le rock. La chaleur est écrasante, mais l’ambiance et la joie de vivre que dégage la bande sur scène, n’invite pas à l’épuisement.
Le très dansant Buscando una forma de liquidarte, me fait regretter mon manque de compagnie ce soir, mais mon désespoir sera de courte durée, puisque ma voisine se jette littéralement sur moi : « tu n’es pas accompagné, moi non plus. Pourquoi ne pas partager cette danse ensemble ? ». Elle n’a pas eu le temps de terminer sa phrase que je l’entrainais déjà dans la fosse, ce fut un partage des plus agréables (en tout bien, tout honneur).
Voyage dans le futur jusqu’à dimanche avec un morceau écrit par Thibault à la batterie, Domingo parle de chat, cafetière et sous-vêtements. Dans une ambiance de fin de soirée, tout éméché, avec ses lunettes de soleil, la voix du groupe nous mime un bourré.
Petite entracte de 15 minutes avant la suite, une sorte de première partie ? Ils sont les seuls à assurer le spectacle ce soir, là où certains groupes se mettent à plusieurs pour espérer attirer plus de monde. Une petite remontada est nécessaire pour la suite.
Vive la Vida
Retour de la bande sur scène où ils sont maintenant au nombre de dix avec un femme au milieu d’eux. Descarado (la personne sans gêne), composé par Sylvain au trombone, nous prend aux tripes. Le salsero Julio ambiance la salle sur fond de « Tukara », avec ses racines cubaines ce n’est pas bien compliqué d’entrainer tout le monde dans sa suite. Le tempo est vif, L’énergie du rock se marie avec celles des musiques actuelles dans la pure tradition cubaine.
Les solos de trombone sont un vrai régal. On se croit sur les plages de l’île de beauté, ça tombe plutôt bien, j’ai prévu d’y aller cet été. Ils nous feront danser comme jamais, le new morning se transformant en grande plage, il ne manque plus que du sable fin et quelques palmiers pour s’y croire complètement. Mais ce n’est pas grave, nous sommes plusieurs à rêver dans cette salle, la téléportation est permise. C’est dans ce genre de soirée que tu vois ceux qui sont déjà en vacances dans leur tête. Une chose est certaine, l’album Circo Circo fera danser plus d’un cet été, dont l’auteur de ses lignes en premier. Mais que diable, ¿Who’s The Cuban? au fait ?
Hasta la proxima.
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