Du haut de ses 22 ans, l’étoile montante de la pop nous a emmené jusqu’au ciel sur une scène du détour, qui a paru trop petite pour accueillir tout le monde.
Sous le chapiteau de la scène du Détour, il ne reste plus l’ombre d’une place, un monde fou s’impatiente sagement malgré la chaleur. Comme introduction, toujours cette fameuse « Chanson de Prévert », la pression monte, les frissons se font ressentir, comme à chaque fois, l’entrée de l’artiste est imminente. Les musiciens arrivent sur scène, le sourire aux lèvres.
Virgile, Alex, Dom et Clem prennent chacun leurs instruments et entament les premières notes d’ « Il suffit d’y croire ». La foule tape des mains énergiquement et crie : « Hoshi, Hoshi !». L’impatience est à son comble et soudain, elle apparaît enfin avec sa joie si sincère : « Salut, ça va ? », c’est parti pour un concert intense d’une heure. Le chapiteau de la scène du Détour est déjà plein à craquer, avec une foule monstre qui s’étire à n’en plus finir. Ont-ils sous-estimé l’emprise et la renommée de cette jeune révélation qui bouscule les codes ? C’est en tout cas ce qu’ils ont laissé entendre dimanche lors de la conférence de presse bilan.

« Manège à trois », « Te parler pour rien », « Je vous trouve un charme fou » et « Ma merveille » s’ensuivent, dans une ambiance de feu. Puis « Je pense à toi », chanson qui déborde d’émotions, avec Dom au piano, feront couler quelques larmes le long de la joue de l’artiste. « Est-ce qu’on s’en remet vraiment un jour ? » nous demande-t-elle. Je n’en suis pas sûr. Histoire de bien nous achever, « Comment je vais faire » démarre en version acoustique avec Clem à la guitare. Le reste des zinzins reviennent, on sèche ses larmes et on continue de danser.

« Elle rêve encore, révolution » : Le poing levé, une chanson de revendications encore malheureusement d’actualité, comme Hoshi le chante si bien.
« En gros tout est gris mais c’est beau d’être en vie » nous lance-t-elle. Elle nous redonne espoir. Le public s’éclate et danse lors de sa fameuse chanson « Femme à la mer ». La foule agglutinée saute de gauche à droite, puis de droite à gauche, et rebelote.
Elle crie son fameux « Allez là! » et on se déchaîne.
Hoshi disparaît après la chanson « Après coups ». Le public l’acclame et lui demande de revenir. Mais ce n’est pas pour tout de suite. C’est au tour d’Alex de briller avec son magnifique solo de basse. Il enflamme le public qui le lui rend bien.

La chanteuse revient et le show se termine avec le tube « Ta marinière », repris en choeur par un public qui connaît les paroles sur le bout des doigts. Fin du concert: des tonnerres d’applaudissements résonnent dans ce chapiteau dont le public déborde de tout les côtés. Toujours proche de son public, elle reste fidèle à elle-même. Sa sensibilité et sa générosité me touchent toujours en plein coeur. Elle ne cesse de grandir, de gravir les échelons: Vers l’infini et au-delà!
L’année prochaine, on se retrouve sur la grande scène?
Elyo Burkhard