Aya Nakamura, Suzane, Naya, Clara Luciani, … les femmes étaient à l’honneur du dernier jour du festival Les Solidarités à la Citadelle de Namur où elles ont conquis un large public parmi les 60.000 festivaliers, dont 15.000 enfants de moins de 12 ans présents sur le site de la citadelle de Namur.

C’est l’un des rendez-vous incontournables de cette fin de saison estivale, le festival les solidarités qui fête cette année sa 3ème édition, est inscrit dans le paysage culturel Belge depuis 2013. Habituellement sur deux jours, les Solidarités se sont déroulées cette année sur trois jours, faisant la part belle au secteur associatif le vendredi et aux artistes engagés à l’image de Pascal Obispo qui s’est produit sur la scène de l’esplanade ce jour-là.

Bienvenue aux Solidarités

Après une journée du samedi Sold Out grâce à l’affiche qui réunissait l’enfant prodige du rap Moha La Squale, la révélation de l’année 2018 la Belge Angèle ou encore les inséparables Caballero & Jeanjass pour ne citer qu’eux. Place à la dernière journée de cette édition, celle du dimanche, également Sold Out et pris d’assaut par un public plus familial. 

C’est la deuxième fois que je me rends à Namur dans le cadre du festival Les solidarités, rien n’a jamais ou presque. Il est bientôt midi à mon arrivée le soleil est au zénith, ce qui est plutôt bon signe.

Le climat, invite d’honneur 

Même si l’heure est à la fête et au défoulement, on n’oublie pas non plus que la planète a besoin d’être protégée pour nous permettre de vivre encore longtemps, des moments de ce genre. A cet effet, le festival a décidé de s’engager en faveur de l’environnement à travers son objectif « zéro plastique ». Quelle ne fut pas ma surprise de ne trouver aucun emballage plastique au niveau des différents food trucks. Ici on privilégie plutôt la vaisselle en porcelaine et des gourdes remplacent les bouteilles en plastiques.

Place à la musique

L’affiche de cette dernière journée marathon est assez prometteuse, ne pouvant pas assister à tous les concerts de cette journée, j’ai décidé de m’intéresser aux femmes largement programmées aujourd’hui. Elles sont au nombre de huit, ce qui ne me facilite pas la tâche, car certaines sont programmées simultanément.

Naya, l’étoile montante

J’ai découvert la jeune artiste Naya le 15 mai 2018, le premier jour de la 2ème édition du festival La Magnifique Society à Reims, où elle était aussi programmée en ouverture de la journée. Depuis, elle a fait du chemin avec « Ruby », son premier album disponible depuis le 14 septembre 2018. C’est sous une chaleur écrasante que la jeune artiste fera son apparition seule sur scène, tout de rouge vêtue comme à son habitude et s’occupant elle-même de ses instruments de musique.

Après une ouverture qui décoiffe, elle nous entrainera avec elle dans le tourbillon de son « bel univers », avant de nous offrir une parenthèse agréable avec « Don’t run away ». Une occasion de mesurer la puissance de son timbre vocal et sa détermination à faire danser le public avec « Ego KO », qui transforme l’arène en discothèque dansante.

Suzane ne fait pas pleurer que les garçons

Elle est la deuxième à monter sur la scène du Théâtre de Verdure cet après-midi, la jeune Suzane, qui se décrit la conteuse d’histoires vraies, nous transportera dans son univers émotionnel. Seule sur scène dans sa combinaison bleue, avec pour seuls instruments sa guitare et son ordinateur portable, elle défendra les son mini EP quatre titres sorti il y a quelques mois.

Océane Colom de son vrai nom nous en dira un peu plus sur les histoires qui composent son EP « Toutes les histoires que je chante, je les ai écrites dans le restaurant où je travaillais à l’époque ». A l’exemple de Suzane qui ouvre l’EP et dans lequel elle rêvait déjà d’être chanteuse en essuyant des verres au fond de son bar, aujourd’hui elle se retrouve l’artiste la plus programmée des festivals de cet été.

Elle ne fera pas que pleurer les garçons avec Anouchka sous cette chaleur écrasante et en profitera aussi pour nous présenter sa bonne copine La Flemme, sur laquelle elle se repose tout le temps. Pourtant c’est débordant d’énergie qu’elle fait le show sur scène, en entrainant le public dans sa suite. Une bonne dose de pop rafraichissante au milieu de cette journée caniculaire.

Aya Nakamura, la plus attendue

Ils sont des milliers de jeunes d’à peine 15ans à s’être positionnés aux premières loges, une majorité de filles attendent leur idole de pied ferme. Le Soleil est à son Zénith, mais il ne décourage pas le public qui patiente bien sagement. Les gradins sont pris d’assaut, sans parler des marches qui deviennent très vite inaccessibles. La pression monte lorsque l’animateur annonce l’arrivée imminent de l’artiste en faisant hurler le public sur le refrain de « Pookie ». Elle est enfin là, entourée de ses deux musiciens, avec les cris de la foule en fond sonore sur « Oula ». C’est le branle-bas de combat entre les photographes qui essayent tant bien que mal d’immortaliser l’instant, face à une scène trop grande et le public derrière qui ne veut rien louper de l’instant.

L’artiste ouvre le show comme à son habitude sur le titre la Dot, que le public ne la laisse pas chanter une seconde toute seule, il récite les paroles par cœur. En moins d’une heure, le phénomène repassera en revue une large palette des titres de son dernier album, celle qui vient pour la première fois à Namur, n’est pas déçue de l’accueil qui lui est réservée et promet de revenir. C’est avec le tube planétaire « Djadja » qu’elle prendra congé du festival, non sans avoir fait danser le public, au rythme de ce tube entrainant, qui n’a pas fini de faire des victimes.

Clara Luciani en terrain conquis

Elle était déjà là l’année dernière, bien avant sa Victoire de la Musique dans la catégorie « Révélation Scène » de l’année. C’est à la Grenade Clara Luciani que revient la lourde tâche de clôturer le festival ce soir. Et c’est avec classe qu’elle remplira cette mission devant un public avec qui elle tape la discute sur ce Drôle d’époque, sans être obligée de se mettre complètement Nue.

Son Ombre planera encore sur scène, bien après sa sortie, signe que l’instant était magique et qu’on aimerait bien nous aussi, lui offrir des Fleurs.

C’était un dimanche pas comme les autres au Festival Les Solidarités à Namur, dont aura l’occasion d’en reparler, au cours de l’année qui arrive, en vue de la préparation de la 8ème édition, qui on l’espère, sera encore plus rafraichissante que cette dernière édition.