Après un premier disque en anglais « By The Dozen » en 2014 et un EP « Passade digitale » en 2017, Marie-flore est de retour avec un premier album en français où elle se met à nue. Découverte

C’est un braquage qui ne dit pas son nom, celui que vient d’opérer Marie-flore avec la sortie de son nouvel album pop en français qui traite de la toxicité amoureuse. Un voyage sincère au cœur du désir amoureux qui fait des ravages et contraste avec son précédent album folk rock en anglais. L’ancienne amoureuse du folk rock en anglais a opéré sa mue avec ce premier album en français, rejoignant ainsi le festival des femmes à fortes têtes, à l’image de la « Grenade » Clara Luciani ou l’amoureuse solitaire Juliette Armanet, qui ne veulent plus laisser à leurs collègues masculins, le monopole des textes qui cognent. A l’image de la pochette de l’album où l’artiste pose avec des bagues un peu bling-bling aux doigts, portant chacun une lettre dont l’ensemble forme le nom de son album « Braquage ».

Marie-Flore
Marie-Flore

Un album personnel qui parle de rupture, composé dans la douleur de cet être qui vous manque, mais dont vous êtes obligé de faire le deuil. Un opus coup de poing dans la veine de la pop urbaine, où elle utilise les codes du rap pour véhiculer son message. Des pubchlines, des mots violents et parfois corrosifs qu’elle avoue volontiers avoir découverte en écoutant du Damso en boucle cet été et pourquoi pas donner la réplique à PNL un jour et coloré leurs textes souvent taxés d’homophobes ?

Les douze coups d’un braquage de Maitre

Le 27 juin dernier, Marie-flore dévoilait un premier single à rebours très pop « Tout ou rien », annonçant la couleur d’un album presque autobiographique si on s’y penche bien, un disque qui ne parle pratiquement que de son ex. De cet amour qu’elle ne conjugue désormais plus qu’au passé, est issu un trésor à douze pistes personnelles, qui même s’il a été conçu dans la douleur, semble avoir réussi son « Braquage » émotionnel chez beaucoup, dont l’auteur de ses lignes.

L’album s’ouvre de manière cache et franche avec les punchlines non moins sexuels de QCC, où l’ex libertine se livre complètement sans pudeur « pour moi t’es qu’un détail, une pipe de plus que je taille ». Des mots qui aux premiers abords peuvent choquer l’auditoire, mais venant d’une artiste à fleur de peau qui n’a « Pas Envie » de s’encombrer de faux semblants, ça étonne moins.

Marie-flore expose les nombreux pants de sa vie amoureuse, Casse-toi est un message personnel, une ballade adressée à cet ex dont le souvenir est encore vif « alors vas-y tire-toi, surtout ne revient pas, parce que tu sais comme moi comment tout ça, ça finira…, dans tes draps ». M’en veux pas, revient sur sa descente aux enfers, au fond de ce trou où elle se trouve et dont il va falloir trouver l’issue « je fais de la peine à voir, depuis que je pleure sur le départ, mais tu sais comme il est si rare, d’aimer si vite sans crier gare, alors ne m’en veux pas (2 fois) si je me barre ». Quant au titre éponyme de l’opus Braquage, il est plus émotionnel « t’es mon braquage mon ange, ma gâchette sur phalange ». Tandis que Presqu’île, invite au voyage avec son côté cinématographique et instrumental « si tu veux me faire l’amour à domicile, c’est quand tu veux ».

« Sur la pente » est un titre un peu perdu dans cet océan de chagrin d’amour, il parle de l’espoir qu’on garde en l’amour malgré ses blessures. La douce mélodie des notes de piano qui l’accompagnent, ne font que confirmer cet espoir.

L’amour n’étant jamais quelque chose d’acquis ou un long fleuve tranquille, Marie-Flore nous offre de façon autobiographique, le constat d’une écorchée vive qui parle de l’amour avec ce qu’il peut avoir de plus beau, mais aussi de plus cruel. Un Braquage émotionnel, d’une sincérité brutale qui hantera vos nuits et laissera place à l’espoir. Un Braquage qui fait la Une et dont on n’a pas fini d’en entendre parler.

Plus d’infos

Braquage, disponible depuis le 18 octobre 2019 (6&7)

Marie-Flore sera en concert aux Étoiles à paris le 25 novembre ainsi que le 2 et le 9 décembre 2019.

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