La Vague, Henry, Fantôme, Enchantée Julia…ils étaient tous au programme des Bars en Trans du 5 au 8 décembre dernier, en parallèle des 41ème Rencontres Trans Musicales de Rennes que nous avons couvert pour la première fois.
En parallèle des Rencontres Trans Musicales de Rennes, il y a le off avec les Bars en Trans qui prennent d’assaut les cafés et les bars pendant la durée du festival, en proposant des concerts depuis 1996. Cette édition, pas moins de 130 artistes ou groupes ont fait le déplacement malgré les grèves dans les transports et étaient présents en ville jusqu’à dimanche dernier.
C’est dire si c’est événement qui est organisé en parallèle, ne suscite de l’intérêt, puisqu’il constitue très souvent un tremplin pour beaucoup d’artistes. Il y a peu de temps, Angèle jouait la loi de Morphy aux Bars en Trans, quand elle n’avait pas encore l’audience d’aujourd’hui. D’autres comme elle sont aussi passés par là : Jeanne Added, Lomepal, Christine & The Queens… Les bars en Trans permettent des découvertes d’ici et d’ailleurs et c’est dans cette optique que nous sommes allés à sa découverte.
La vague fait son théâtre
C’est notre premier stop dans cette journée qui s’annonce marathon. Le duo La Vague, qu’on suit de près depuis notre rencontre a la fête de l’humanité en 2018, vient de sortir son nouvel EP « Lemme Be », qu’il présente ce jour au public du théâtre de la Parcheminerie dans le cadre des Bars en Trans. Le duo pop rock emmené par le charme de la pluridisciplinaire Thérèse Sayarath et la maîtrise du guitariste Johnathan Granjon, offrira une demi-heure de show bien calibré au public.
Débuté par un rite ancestral, le mélange de cultures et d’influences musicales font partie de leur adn, avec des mélodies accrocheuses qui ne vous lâchent plus. Le tandem nous fera voyager dans le futur, entre provocation et mise en confiance, le tout sans bouger de notre strapontin. Naviguant entre plusieurs langues à l’image de la ballade en anglais « Let Them fall » et ses sonorités orientales entêtantes ou encore « Fierté » dans lequel Thérèse exprime dans la langue de Molière, sa liberté.
« Lemme Be », le titre éponyme de l’EP et premier single dévoilé en octobre dernier à travers un clip coloré et enchanteur, viendra mettre un terme à cette jolie parenthèse musicale à l’heure de l’apéro. Impossible de prolonger le plaisir à la fin, la journée chargée en interviews chronométrées, nous empêche de féliciter le duo. Thérèse était touchante et sincère tout au long du show.
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C’est dans une ville portant encore les stigmates de l’après-midi pluvieuse que nous faisons le tour des bars. Dans chaque quartier a lieu un concert et ce week-end, point de grève en ce qui concerne une occasion de faire la fête. La nuit est tombée et c’est au pas de course qu’on se rend au Théâtre du vieux Saint-Etienne, situé en plein centre-ville, non loin de la place Sainte-Anne. Faisant face à l’ancien hôpital militaire Ambroise Paré, le théâtre a pris place dans une ancienne église datant du XIIème siècle, qui n’a rien perdu de son charme. Pour la visite, on reviendra, le concert d’Henri a débuté il y a déjà cinq minutes.
Appelez-moi Henry
Malgré le mauvais, il y a du monde, vous nous diriez en Bretagne, la pluie ne surprend plus personne, nous un peu. On a du mal à apercevoir Henry sur scène, avec toutes les têtes qui nous font obstacle. Son bonnet de scène affublé d’un œil poché nous permet d’affirmer que c’est effectivement elle qui se trouve sur scène.
Après avoir parcouru les scènes de France et d’ailleurs aux côtés de Naïve New Beaters et de Jeanne Added, Audrey décide d’évoluer en solo et sous son patronyme Henry. Son nouvel EP cinq titres « Noka Paradise », disponible depuis mars dernier, sera au menu de ce concert aux allures rock, qui en bluffera plus d’un dans la salle. C’est tout naturellement qu’on prendra la « Road » qui mène dans son univers, afin de découvrir la richesse de l’électro rock qu’elle a à nous offrir.
Henry dégage quelque chose de fort et naturelle sur scène avec son électro « Undergroundking » entêtant qui vous prend aux tripes. Tout comme son questionnement sur la place de de l’être humain face aux nouveaux défis du monde qui l’entoure. Les synthétiseurs se font entendre sur la pop mélodieuse de « All Models are Wrong » et transforment la rage qui l’habite, en joli composition musicale. Standing ovation du public à la fin du concert (toute façon c’est un concert debout), pendant que l’artiste s’éclipsera timidement en bacsktage où on la retrouvera tout à l’heure pour une interview.
Double Fantômes
C’est en attendant notre rendez-vous interview avec Henry qui range son matériel en Backstage après sa prestation, que nous avons fait la découverte du duo de rock Fantômes. Un band boy formé par Mus (batterie) et Paul (guitare), auteur d’un EP éponyme disponible depuis mai 2018 et dont la maitrise de ses instruments nous fera voyager durant une vingtaine de minutes. Nous embarquons dans un univers très rock & roll où la nonchalance de la guitare fait corps avec le joli vacarme envoyé par la batterie.
Nous ne resterons malheureusement pas jusqu’à la fin, il nous faut rejoindre Henry avec qui nous avions rendez-vous. Mais ce n’est que partie remise, ils nous ont fait forte impression et on aimerait bien les revoir sur scène.
Enfin, Enchantée Julia
Même s’il pleut sur la ville ce samedi soir, il n’était pas question pour nous de louper encore une fois le concert d’Enchantée Julia, programmée aux Bars en Trans cette année. Après le Mama Festival et son concert aux Etoiles le 28 novembre dernier, auxquels nous n’avons pu assister, nous n’avions plus droit à l’erreur. Pendant que l’un de nous allait directement au parc expo, l’autre devait se rendre au Café des Champs-Libres au centre-ville, où avait lieu le concert de Julia.
Auteur d’un EP six titres disponible depuis le 15 novembre dernier et intitulé « Boucle », l’Enchantée avait frappé les esprits par son featuring avec le rappeur Prince Waly sur le morceau 45 tours. Chantant en français, sa pop est singulière, puisqu’elle le distille sous forme de RnB.
Arrivé un peu en avance sur l’horaire, nous avons le temps d’assister aux balances et de prendre un petit punch bien corsé. Julia montera sur scène à 21h et ouvrira le concert sur les Dunes, avant de nous inviter à une escapade toute en sensualité sur l’envoutant Montreuil-Chapelle. Elle nous invitera ensuite à faire un tour dans son Salon, là où elle nous avouera avoir composé les titres de son EP, dont ce morceau groovy et suave, qui de par la température qu’il fait à l’extérieur, tombe plutôt bien. Elle fera un Big up à son pote Oscar Emch, le jeune chanteur originaire de Toulouse qui l’accompagne sur le morceau, mais absent ce soir.
On n’aura pas besoin d’éteindre la lumière, quand il s’agira d’interpréter son nouveau single à l’univers néo soul, mis en images par Rosalie Charrier dans un joli clip dévoilé le mois dernier et dont nous faisions écho dans nos clips de la semaine #37.
Après un 45 tours, un autre tour dans l’Au-delà et sans en faire son Cinéma, c’est au volant de sa Twin-Go que le concert prendra fin sous les applaudissements bien mérité. Un before comme on en rêve et qu’on prolongera au parc des expos pour la fin de notre escapade aux 41ème Rencontres Trans Musicales de Rennes.
Les Bars en Trans étaient une première pour nous cette année, qu’on aimerait bien prendre le temps d’explorer les éditions suivantes. La découverte fut séduisante, les futurs talents se cachent dans ces concerts intimistes qui font la réputation de cet off du festival les Trans Musicales. Rendez-vous l’année prochaine pour plus de découvertes.
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