En attendant que soit révélé le gagnant du Prix Ricard Live 2020, retour sur les prestations des dix finalistes qui étaient sur scène vendredi et samedi dernier à la Gaité Lyrique où ils ont livré des prestations remarquables.
La scène de la Gaité Lyrique à paris a accueilli le week-end dernier les dix finalistes en lice pour le prix Ricard Live 2020. Désigné par un processus de vote qui a rassemblé cette année 25.595 participants et 9 professionnels de différentes filières musicales.
Les franciliens étaient invités ce week-end à assister aux deux soirées du festival, afin de juger de la performance scénique du top dix et ce qu’on peut dire c’est qu’ils n’ont pas été déçu. Cette année le top dix étaient composé de Bruck, Nelson Beer, Elias Dris, Ricky Hollywood, Chamberlain, Periods, Moto, Ko Shin Moon, Bandit Bandit et Ovhal44, de belles pépites pour assurer le show sur scène chacun pendant trente minutes.
Vendredi

C’est à bord d’un vol « Air France » qu’on entame ce voyage musical de deux jours avec aux commandes le jeune rappeur Bruck aka Bioman, qui nous servira son mélange de rap et de Jazz durant trente minutes. Il ne sera pas seul sur scène, puisqu’il a ramené avec lui son équipage de cabine The Jazz Hop Messenger composé d’un Dj, un claviériste, un bassiste et un batteur qui pimenteront le voyage jusqu’à « Pointe-Noire ».

Après vingt minutes de pause nécessaire au changement de décor sur scène et au rafraichissement du public, la soirée suivra son cours avec l’électro pop de Nelson Beer. Un univers truffé d’influences à l’image du showman sur scène, qui a grandi entre les USA, la France et l’Angleterre, et n’hésite pas à rentrer dans la peau d’une femme avec son « I Am A Woman » bouleversant.
On aurai vraiment aimé assister aux prestations d’Elias Driss, Ricky Hollywood et Chamberlin, mais une urgence a eu raison de l’auteur de ses lignes, qui a dû malheureusement quitter la soirée avant le passage de tout le monde. ce n’est que partie remise.
Samedi
Cette deuxième soirée a attiré plus de monde que la veille, malgré la grève renforcée au niveau des transports public ce week-end, il y avait du monde à la Gaité Lyrique ce samedi soir et il fallait jouer des coudes pour obtenir un rafraîchissement au niveau des différents bars.

Les trois sœurs déjantées du trio Périods aux looks détonants, lanceront les hostilités de cette deuxième soirée. Dana, Paola et Ophélie sont présentes ce soir pour dénoncer les bonnes et les mauvaises périodes de leurs vies. Derrière leurs machines, elles auront une pensée pour leur moniteur d’« auto-école » dont elles nous comptent les souvenirs. Elles ne veulent pas être seules, elles ont besoin du public et de son sourire pour les porter tel un « Jupiter » vers le grand prix.

Si Moto, qui prend le relais par la suite, a vu tant d’artistes dans cette salle, c’est surtout une joie pour elle d’être sur cette même scène où elle a tant rêvé de jouer. C’est entourée de ses quatre musiciens à la maitrise parfaite, qu’elle nous servira son indie rock à la française. Un air de nostalgie envahi la salle et plonge l’assistance dans une rêverie tout en couleur. Des souvenirs refont surface, des « appels manqués » qu’on ne recevra plus et on se promet de ne plus dire du mal des « Gens ».

Ils seront les premiers à vraiment réveiller la salle ce soir à base de leur électro qui tabasse. Juchés derrière leurs machines, les deux comparses de Ko Shin Moon feront vibrer la salle dans un face à face avec leurs platines au milieu. La maitrise est parfaite, la basse bonne et les rythmes orientaux font danser le public. On n’est pas dans un Riad, au bord de la piscine en train de faire la fête, mais ça y ressemble, tous les ingrédients sont réunis. Il fait chaud, on laisse tomber la veste pour rêver de vacances alors qu’on en revient. Le mix en acoustique des différents instruments des régions du monde, prouve une fois de plus l’ouverture du groupe sur les différents univers qui l’entoure. Et si c’était eux les gagnants ?

Vingt minutes plus tard, ce sont nos « Bandit Bandit » préférés qui prendront le public en otage durant une demi-heure. Maeva et Hugo, les Bonnie & Clyde du rock français se feront plaisir sur scène, tout en offrant la même sensation au public otage dans cette salle, qui semble tout d’un coup petite. Accompagnés d’Ariel (bassiste) et Anthony (batteur) dans la même configuration qu’à la Boule Noire en octobre dernier pour le Mama Festival, ils entraineront le public dans leur folie joyeuse qui fera perdre à Maeva son micro à un moment. Une seconde qui passe presque inaperçu, tant la rapidité de cette dernière pour le récupérer, confirme la maitrise de l’exercice qui réserve parfois quelques surprises. La prise d’otage prendra fin à 23h, laissant au public cette sensation souvent éprouvée par les victimes envers leurs bourreaux, la séparation n’est jamais facile.
Ovhal44 pour l’atterrissage

Après le voyage d’ouverture à bord de l’airbus air France de Bruck, c’est à bord du vaisseau spatial d’Ovhal44 que s’effectuera le retour. Capitaine T et Capitaine Z, en bons commandants de bord dans leurs combinaisons bleus, nous ferons profiter d’un retour sans turbulences avec leurs créations technos très poussées. Les passagers aura même droit au service de deux hôtesses à bord, qui leur proposeront des lunettes de protection, au moment de cette grande traversée pour regagner la terre ferme.
Le choix sera difficile, même si certains se détachent du lot, mais avec le vote du public tant redouté l’on peut avoir une belle surprise au final. Les votes sont à présentes clôt et on n’a plus que le nom du gagnant ce cette édition 2020.