Avec toutes les restrictions actuelles, il est temps de se replonger dans de bons romans et pour cela nous vous conseillons ‘L’art du meurtre‘, le polar délicieusement glauque de Chrystel Duchamp.

Résumé

Quatre victimes. Et aucun coupable.
Des relations amoureuses sans lendemain. Une mère possessive et intrusive. Des nuits entières à errer. La vie d’Audrey, 34 ans, pourrait se résumer à une succession d’échecs. Seul son métier de lieutenant à la PJ lui permet de garder la tête hors de l’eau.
En ce jour caniculaire de juillet, Audrey et son équipe sont appelés sur une scène de crime. Le corps de Franck Tardy, avocat à la retraite, est retrouvé dans son luxueux appartement du XVIe arrondissement. Son corps a été torturé, mutilé, partiellement écorché, puis mis en scène sur une table dressée pour un banquet. Pour compléter cette vanité, un crâne humain lui fait face : celui de sa défunte épouse, dont la tombe a été profanée quelques jours auparavant.
Audrey et son équipe découvrent rapidement que l’homme est un habitué des clubs sadomasochistes parisiens et que, richissime, il a dépensé sa fortune en achetant des œuvres d’art. Au point de finir ruiné.
Quand un deuxième meurtre est commis dans des conditions similaires, Audrey sait qu’elle fait face à un psychopathe. À elle de plonger dans les milieux interlopes parisiens, des maisons de vente aux clubs SM, pour débusquer ce tueur, dont les méthodes extrêmes n’ont d’égale que son appétit meurtrier.

Mon avis

Pour ce premier roman, Chrystel Duchamp a su parfaitement mettre en place les codes, clichés et ficelles du polar notamment avec son personnage principal Audrey qui se trouve être une flic tourmentée, dépressive et même limite borderline pour une enquêtrice.

Les personnages sont bien construits, bien travaillés, ils ont tous leurs blessures et leurs fêlures. L’amitié entre Patricia et Audrey est plaisante. Le lecteur ressentira de l’affect pour ses deux femmes  qui se complètent parfaitement. Elles sont très humaines.

Les lecteurs apprécieront  ce roman policier, notamment dans sa construction, son intrigue, ses personnages. Le style de Chrytel Duchamp est efficace et sa plume est fluide. Ce roman policier vous happe dès le début sans que vous puissiez remonter à la surface jusqu’au dénouement subtil que l’on ne voit pas venir. Il est habilement exécuté par l’auteur. Seul l’épilogue restera  parfaitement inutile, insipide et prévisible car trop espacé par rapport à l’histoire.

Franck Tardy, avocat à la retraite, amateur d’art est retrouvé assassiné. Audrey et ses collègues sont dépêchés sur place. Comment un homme aussi fortuné se retrouve t-il à court de liquidité ?
Bientôt, un autre amateur d’art est retrouvé dans les même conditions que Tardy avec une superbe mise en scène de sa mort. L’œuvre d’un tueur en série ? Ses gens avaient tous des secrets inavouables.
Audrey comprend tout de suite le lien qui uni ces victimes qui lui rappelle quelque part son passé.
Sera-t-elle convaincre son unité et surtout sa supérieure de la véracité de ses découvertes ?

L’ intrigue est originale et intelligente. Elle mêle à merveille l’art et le meurtre. Le meurtre devient alors une œuvre d’art. Les descriptions de ces meurtres sont si précises que le lecteur peut visualiser la scène. Le lecteur de polar appréciera le coté glauque de la chose .

Les lecteurs aimeront se retrouver dans ce milieu de l’art  qui se trouve être intrigant et passionnant dans ce roman. Cette mise en scène de l’auteur qui déroute complètement les enquêteurs sauf Audrey qui campe sur ses positions, est extrêmement bien pensée. L’auteur nous manipule insidieusement pour que l’on se dirige vers la solution la plus logique, se ranger derrière les enquêteurs. Mais est-ce la bonne ?