La jeune pianiste et auteure compositrice originaire de Minneapolis Sarah Walk revient avec Another Me, un 2ème album d’une puissance émotive et sans excès d’envolées lyriques que nous nous faisons un plaisir de vous détailler.

Il y a quelque chose d’à la fois captivant et désarmant de sincérité quand on écoute Sarah Walk chanter de sa voix douce, surtout lorsqu’elle se retrouve derrière son instrument de prédilection, le piano. Une douceur à toute épreuve dont on vous faisait les éloges en juin dernier dans la chronique qu’on lui consacrait.

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Son premier album Little Black Book dévoilé en 2017 avait séduit par sa justesse, même si l’artiste ne jouit pas encore d’une audience méritée en france. Si la crise liée au COVID-19 ne complique pas les choses, son 2ème album Another Me dévoilé ce 28 août devrait l’aider à élargir son auditoire. L’artiste en a dévoilé les détails sur son compte Instagram ses onze derniers jours. Comme une sorte de compte à rebours qu’elle a voulu partager avec son public, faisant le bonheur des plus fidèles.

Son autre

Un nouvel opus qui, en abordant les thèmes comme celui du patriarcat institutionnalisé qui marginalise la gente féminine, tombe en pleine actualité de revendications féministes. En tant qu’artiste queer, Sarah Walk prend position et dénonce ce modèle d’un autre âge dans le mélancolique et tonitruant « Unravel » qui ouvre l’album « Nothing’s hurt me more than men that grew up with no consequences / Why is it my job to fix this mess? ».

Sarah Walk – Unravel

Another Me nous plonge dans une sorte de réflexion de l’artiste avec elle-même. Entre anxiété et dépression, elle nous invite dans son intimité sans rechigner. L’envoûtant « What Do I Want? », qui a servi de premier single à l’album, est la preuve de l’authenticité de sa démarche. Elle s’adresse à son auditoire sans filtre, comme dans une sorte de thérapie où elle se retrouve à se poser sans cesse la même question sans obtenir de réponse.

« Same Road », parle d’une histoire d’amour entre deux personnes qui ont décidé d’emprunter le même chemin. Un titre autobiographique composé en 2017 et qui parle de son histoire d’amour avec sa partenaire qui a débuté cette année là. Cette tendance à voir la personne qu’on aime dans tout ce qu’on fait « From the canyons to the beach, through the oceans far and deep, it’s you and me ».

« On the outside » revient sur le fait d’être marginalisé en société, de ne pas rentrer dans les clous. En tant que artiste queer, Sarah rend hommage à la communauté trans qui s’est beaucoup battue pour l’émancipation des droits des personnes gays. « The key » nous parle d’anxiété, cette bataille qu’on se livre avec soi-même, « I’ve got my feelings, they don’t have me… », tandis que « Crazy still » se veut intimiste, un piano et une voix débordante d’émotion.

Il n’existe pas meilleur moyen pour se dire au revoir, surtout quand on vient de passer un agréable moment ponctué de ballades au piano. Et ce n’est pas l’entêtant « No good way to say goodbye » en conclusion qui dira le contraire. Une sorte d’au revoir sans adieu, une voix posée sur une note de piano qui va crescendo jusqu’à la note finale. Sarah Walk nous présente une autre facette de sa personnalité avec cet album et semble nous dire « Take me as I am ».

Plus d’infos

Another Me, le nouvel album de Sarah Walk est disponible sur toutes les plateformes.

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