Le groupe Blues Pills a sorti son album « Holy Moly » en août 2020. Mais les circonstances font qu’il espère faire sa tournée de promotion au printemps 2021. Il n’est donc pas trop tard pour en parler.
Si vous vous promenez en Allemagne vous serez surpris par le fait que les babas cool existent encore. Cette espèce est totalement has been en France. Même les déclinistes de tout poil qui conseillent de survivre en fabricant du fromage de chèvre ne se réclament pas de la culture hippy. Mais dans la vallée du Rhin vous verrez encore des combis Volkswagen couverts de fleurs, des filles avec des robes longues et des bandanas dans les cheveux, des gars en pantalons indiens, des boutiques vendant des bâtons d’encens à la marijuana et des attrapes-rêves. Sur internet, on découvre de petites maisons musicales qui produisent soit de vieilles gloires, soit de jeunes groupes qui aiment cette culture.
Blue Pills est de ceux là. C’est un groupe suédois, implanté à Örebro et édité par la maison allemande Nuclear Blast. Le nom de la maison de disque dit bien le pacifisme de ses patrons.

La pochette de son album « Lady in gold » montre bien le tropisme psychédélique du groupe. Elle aurait pu servir pour un disque du Grateful Dead ou de Hot Tuna. Le groupe est parfois classé dans la catégorie Heavy Metal, avec Motorhead ou Metallica. Mais même si le groupe fonctionne à haute énergie, il est plus proche des groupes de la Bay que des dinosaures du Trash Metal ou du Speed Metal. Sur scène il a d’ailleurs repris assez souvent « Somebody to love » de Grace Slick, classique absolu de l’Acid Rock (des enregistrements se trouvent facilement sur YouTube).
Depuis « Lady in blue » sorti en 2016, le groupe entrainé par la chanteuse Elin Larsson a été secoué et pas seulement par la pandémie. Son guitariste Dorian Sorriaux est parti pour faire une musique plus acoustique, plus calme. Il a été remplacé par Zack Anderson, le bassiste du groupe. Un nouveau bassiste Kristoffer Schander rejoint le groupe. André Kvarnström le batteur reste en place.

La nouvelle formation sort « Holy Moly » en mai 2020. Les chanteurs et groupes français font généralement une musique qui puisse passer dans des émissions comme the Voice ou la dernière partie de C à Vous. Ici on est dans l’épique. La chanteuse se prend pour un croisement de Janis Joplin et des Valkyries, le guitariste fait des solos au long cours, le percussionniste tape sur tout ce qui bouge, le bassiste entretient un orage perpétuel. La chanson du clip, Proud water, ajoute une touche de féminisme, bienvenue en ces temps de #metoo.
C’est une musique pour le plein air, les festivals d’été. On e l’écouterait pas toujours mais de temps en temps ca ramone et ça fait du bien. Retournez écouter de la musique en public quand ce sera possible.
Plus d’info
Tous les CD, les matériels promotionnels, les dates de concerts sont sur le site du groupe. Pour les non germanophones et anglophones, aller sur la page du groupe sur le site de Nuclear Blast.