Samuel Strouk a sorti début mars son nouvel album, Nouveaux mondes. Après deux clips voici donc un format enrichi avec dix morceaux à découvrir.
Il s’inscrit dans la lignée des jazzmen français qui ont renouvelé le jazz.
Le jazz est né dans les grands ports d’immigration des Etats Unis, New Orléans et New York. Il s’est principalement développé dans ce pays. La plupart des genres sont nés là-bas, le Be-bop, le jazz modal, le free, la fusion… Les musiciens d’autres continents se contentent habituellement de reprendre les codes des genres créés aux Etats-Unis.

Mais un genre particulier est né en France, le jazz manouche. Il est créé dans les années trente, porté par le Hot Club de France. Ce groupe échappe aux canons du genre, pas de cuivre ou de saxophone, pas de batterie. Une contrebasse, des guitares pour faire la pompe, un guitariste soliste, et un violoniste. Django Reinhardt et ses collègues créent une musique légère, qui va faire le tour du monde.
Samuel Strouk n’est pas un pale imitateur. Il veut « ériger des ponts pour abattre des chapelles, casser les codes, les formules récurrentes, redessiner la mappemonde musicale », comme le dit son dossier de presse. Il a déjà créé plusieurs oeuvres classiques.
La guitare est toujours au centre de la musique, mais il mélange jazz, rock, classique. Son travail ressemble à celui d’autres explorateurs comme Joelle Léandre, le quatuor Ebene, Vincent Segal ou Vincent Peirani.
Il se confronte à un quatuor à cordes (le Quatuor Elmire), une section rythmique de jazz (avec le bassiste Guillaume Marin et le batteur Damien Françon). Il nous emmène vers de Nouveaux mondes, se dirige vers l’étoile de Proxima du Centaure, et en même temps il nous ramène vers le Proche-Orient, le Liban, Alep, pour finir avec les oiseaux perdus (Lost birds).
Plus d’infos
Nouveaux Monde, le nouvel album de Samuel Strouk, est disponible sur toutes les plateformes.