Après trois albums salués par la critique, Katel vient de dévoiler son 4ème opus Mutants Merveilles, un petit bijou auditif

Dans un monde en constante mutation, Karen Lohier aka Katel, apporte sa petite contribution musicale à cette période avec son 4ème album Mutants Merveilles, dévoilé le 30 avril dernier. Celle qui a été révélé au public en 2006 grâce à « La Rade », titre interprété en duo avec Yann Tiersen sur l’album live de ce dernier On tour, n’est plus à des balbutiements.

(c): Muriel Thibault

Après trois albums salués par la critique, cette mutante très engagée et aux multiples casquettes, a profité de la phase de mutation qu’offrait le premier confinement, pour écrire des mots sur les frustrations du monde et les espoirs qu’il peut susciter. Un monde qu’elle magnifie selon ses envies de femme libre, qui s’autorise toute liberté. Musicalement parlant, l’artiste a laissé libre cours à toutes ses envies, aucune censure, ce qui donne un album très éclectique.

Dans Mutants Merveilles, il est question de corps. Le corps intime, le corps social, celui-là même qui a soif de liberté et d’émancipation. Vous l’avez bien compris, ce nouvel opus s’adresse au corps. Elle nous happe par ses mots et la modernité de ces nouvelles chansons. Dès la première écoute de « Sauf qu’on l’arrête », le titre inaugural envoyé en éclaireur, on ne résiste pas à l’envie de tomber sous le charme, malgré le sujet d’importance abordé, celui des corps soumis à de la violence policière. « Je l’ai écrit quand tous les corps qui depuis des mois descendaient dans la rue pour crier leur désespoir et recevaient pour toute réponse la violence de la police, se sont soudain tous retrouvés enfermés. » 

Le contraste de la nuit

Si la première partie de ce nouvel opus se veux lumineuse avec des titres comme le mélancolique « comme vivre comme ivre » ou encore son cri de résistance « Par la place ». La 2ème partie par contre est une sorte d’antithèse de la première, ici on évolue dans une ambiance sombre qui laisse tout de même une once d’espoir. Dans « En chasse », Katel s’en prend aux prédateurs de la nuit, qui profitent de l’obscurité pour agir en toute impunité, tandis que dans « La nuit est mon arène » qui referme l’album, elle exprime son manque des échappées nocturnes où l’on rencontre de parfaits inconnus, elle qui a le bruit de la nuit dans le sang.

Tout au long de ces années KATEL s’est constituée un statut particulier sur la scène francophone, de par son exigence, et en refusant de se limiter à un genre musical, préférant rester maître de ses idées, de cela en découlent des albums qui possèdent leur propre univers. C’est pourquoi nous vous invitons a vraiment écouter les 3 opus qui se suivent mais ne se ressemblent pas. Petit clin d’œil au manifeste queer « Rosechou » avec son clip rétro dont nous vous parlions dans les clips de la semaine #96. Un titre solaire qui aborde la question du genre, du non-genre, de la fluidité dans un nouveau monde où le non binaire a toute sa place et où la féminité et la masculinité se mélangent sans crainte. Mutants Merveilles est déjà disponible partout et nous lui souhaitons tout le succès qu’il mérite.

Plus d’infos

Mutants Merveilles, le nouvel album de Katel est disponible sur toutes les plateformes.

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