C’était la première production en toute indépendance de la chanteuse et pianiste Emily Loizeau vendredi dernier au 104 où elle présentait son nouvel album Icare

Le 17 septembre dernier, la Franco-anglaise Emily Loizeau dévoilait Icare, son 5ème album enregistré en live outre-Manche durant le confinement et en compagnie du musicien et producteur John Parish. Un nouvel opus à la fois rock et engagé, entièrement produit par ses soins et qu’elle a présentée au public parisien le 24 septembre au 104, une semaine après sa sortie. Une première date parisienne qu’elle assurera de main de maître durant 90 minutes, dans cette même salle où elle présentait en 2020 son concert-spectacle autour de son projet Run Run Run en hommage à Lou Reed.

Icare fait son 104

On arrive avec un léger retard au 104, au moment où Emily plonge la salle dans l’insouciance d’un monde qu’elle pensait éternel avec le « Poids de l’existence », 2ème titre interprété ce soir. Pieds nus et debout devant son piano à pédales sur cette scène ovale où sont disposés des sacs de sable, elle fait sensation avec sa voix grave parfois éraillée, entourée de ses musiciens Jean-Francois à la guitare, Sacha Toorop à la batterie et Boris Boubil au synthé basse et à l’orgue.

Emily Loizeau au 104 Paris le 24 septembre 2021

« Ce qu’on vit ce soir il ne faut plus jamais que ça s’arrête, merci d’être là » lance-t-elle à l’adresse du public, avant de recouvrir la scène de cendres disposées dans des sacs, afin de pouvoir « Danser sur un volcan » bien frais. Elle nous fera ensuite prendre la direction de la mer avec un passage instrumental qui file le frisson sur « Eldorado », inspiré du roman éponyme de Laurent Gaudé et qui parle du sujet de la crise migratoire sur lequel elle est engagée.

Son répertoire passé en revue

Pas moins de 18 titres en français et anglais seront nécessaires à cette première production très rock qu’elle donne en toute indépendance. De « Celle qui vit vers le sud », une reprise de « The Girl From The North », la chanson d’amour de Bob Dylan en hommage à une migrante guinéenne. En passant par « We Can’t Breathe » qui fait référence à l’américain George Flyod, mais aussi à l’urgence climatique. Pour terminer sur la discrète « Icare », la chanson éponyme de qui servira de conclusion. Des chansons qui parlent de l’engagement de cette artiste qui n’hésite pas à battre le pavé quand il s’agit de défendre la planète.

Emily Loizeau entourée de ses musiciens au 104 paris le 24 septembre 2021

Elle reviendra sur scène pour un rappel tambour battant qui nous conduira à « L’autre bout du monde », jusqu’au final sur « Ma maison », qu’elle invitera le public à reprendre en chœur avant un dernier salut au milieu de « ses hommes » et une sortie sous les applaudissements d’un public debout comme un seul homme. Il était 22h25 !