Après cinq ans d’absence, l’insoumis et grand baroudeur au regard bleu translucide qu’est Bernard Lavilliers revient Sous un soleil énorme, avec un 23ème album dans lequel il n’a rien perdu de ses convictions

Le 9 septembre dernier, Bernard Lavilliers effectuait son retour avec « Le cœur du monde », le témoignage au vitriol d’un bourlingueur sur l’état actuel de notre planète. Cinq ans après son dernier opus 5 minutes au Paradis, le public découvrait ainsi le premier extrait de son 23ème album Sous un soleil énorme qui sort ce 12 novembre 2021.

Un nouveau projet onze titres qui a vu le jour à 11.000 km de paris, lors d’un séjour de trois mois entamé en février 2019 dans la ville de Buenos Aires sur laquelle il est intarissable et à la veille d’une pandémie mondiale qui l’empêchera d’aller jusqu’au bout de sa démarche. Une crise sanitaire mondiale qui aura pour conséquence de retarder le retour du chanteur de « on the road again », sur le devant de la scène.

Un aventurier pas solitaire

Toujours fidèle à ses convictions, le grand baroudeur au regard bleu translucide et à la voix chaude, n’a rien perdu de son esprit de militant altermondialiste. Il s’attaque frontalement au chef de l’Etat en taclant le « règne des petits marquis » dans « Beautiful day ». Il aborde la question de l’inflation en Argentine dans « Les porteños sont fatigués », et nous fait fondre avec la mélodie accrocheuse de la « Corruption ». Le réchauffement climatique est aussi évoqué dans cet album qui sort au lendemain de la Cop26 à Glasgow et dans lequel il est aussi question d’une nouvelle couleur « noir tango », qu’il nous fait découvrir en duo avec son clavier Xavier Tribolet.

Plusieurs autres musiciens parmi lesquels des fidèles de la première heure et de jeunes talents, sont également conviés à chanter l’espoir en duo avec l’artiste aux combats brûlants, sur ce nouvel album aux chansons très touchantes. On retrouve ainsi Éric Cantona, Izia, Gaëtan Roussel et Hervé avec qui le poète rebelle parle de boxe « Qui a tué Davy Moore? ». Ou encore des chansons comme le 2ème extrait « Je tiens d’elle », un titre choral co-écrit avec les frères stéphanois Théo et Raphaël Herrerias du duo pop Terrenoire, et sur lequel deux générations confrontent leurs visions sur la ville de leur enfance, en dépit de leur différence d’âge. Cette même ville de « Saint-Étienne » qu’il célébrait déjà en 1975, en affirmant dans un album sobrement intitulé Le Stéphanois, « on n’est pas d’un pays, on est d’une ville ».

Le disque se referme sur « L’ailleurs », dans lequel l’auteur des « Idées noires » âgé aujourd’hui de 75 ans, dit « sentir que la vie se retire » en parlant du souci de santé qui lui a valu une hospitalisation en début d’année. Mais c’est avant tout une chanson sous forme d’hommage detourné aux personnes qui se sont occupées de lui et grâce à qui il peut s’élever aujourd’hui Sous un soleil énorme, avant un retour sur les routes qui le conduira jusqu’à l’Olympia pour une série de concerts du 16 au 19 juin 2022.

Plus d’infos

Sous un soleil énorme, le nouvel album de Bernard Lavilliers est disponible sur toutes les plateformes.

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