En six titres éclectiques qualifiés de dread pop, Spelim nous plonge dans l’univers simple et coloré de son premier EP qu’il a voulu à son image.
Après plusieurs reports, Colorz, le premier EP de Martin aka Spelim est enfin disponible. Spelim c’est l’anagramme de « Simple », comme le premier single en forme d’autoportrait envoyé en éclaireur pour annoncer la sortie de son premier projet. C’était au mois de mai dernier, on faisait alors la connaissance de cet autodidacte et multi-instrumentiste, dont la simplicité du flow, couplé à sa joie de vivre, ne nous a pas laissé indifférent. « Je trouve que le mot simple représente bien mon projet… J’espère être quelqu’un de simple », nous confiait l’artiste au sortir de sa prestation au MAmA Festival le 14 octobre dernier. Un festival qui met en avant les artistes émergents en leur permettant de présenter leurs projets devant des professionnels, et qui lui a permis de caler quelques dates.
Il est dont question du premier projet d’un artiste simple, qui nous invite à découvrir son univers coloré à travers six titres éclectiques, portés par la tonalité reggae de sa voix. Lui qui « aime bien voir la vie de manière colorée », a fait le choix d’intituler son projet Colorz, pour coller à sa vision des choses. Celle d’un artiste qui rêve d’un monde à la « Pink paradise », où il pourra inviter tout le monde sur le dancefloor, peu importe nos différences. A l’image du festif « cool down your tempo », qui referme cet opus et pourrait réconcilier n’importe qui avec l’ambiance folle des pistes de dance.
Dread pop et Yellow style
Entre la soul, la pop, le reggae et le hip-hop, Spelim navigue à travers les genres et ce mixe porte un nom, celui de Dread pop. Une appellation qu’il doit à une rencontre fortuite avec un gamin au skate parc « je me suis mis au skate et avec mes lunettes rondes, il y a un gamin de 8 ans qui est venu me voir, il me dit « hey mec tu as des dread et tes lunettes on dirait elles disent pop, tu fais de la dread pop », aussi simple que ça, c’était validé. » Un univers qu’il a également voulu coloré avec une prédominance du jaune comme nouvelle identité.
Une couleur qui s’est imposée tout naturellement et qui colle au propos de l’artiste, « j’ai testé mon projet sur plusieurs fonds et à la vue des photos, j’ai directement choisi du jaune parce que c’était ce qui me plaisait le plus, le solaire, quelque chose de souriant… ». Un yellow style qu’on retrouve jusque sur le téléphone qu’on entend sonner sur certains titres de l’EP et qui a séduit certains professionnels lors de son concert au MaMa Festival. « Quand tu as un programmateur qui te dit je vais t’acheter avant que ça n’explose, ça fait plaisir et c’est encourageant ».
Welcome in the house
A l’heure où l’espace médiatique est pollué par le discours nauséabond des populistes, Spelim rêve d’un monde arc-en-ciel qui ouvre grand ses bras pour accueillir toutes les sensibilités sans agressivité. Comme annoncé lors de notre rencontre, c’est la 2ème piste « In the house » qui a été choisi, comme un pied de nez aux partisans du rejet, pour illustrer la sortie de son projet. Vous l’avez compris, le clermontois nous invite à rentrer dans l’ambiance chaleureuse de sa maison colorée, où l’on célèbre la beauté de la diversité d’un monde où toutes les différences sont acceptées. Une métaphore positive de ce monde réel rêvée dans la chanson de ce jeune artiste ambitieux, qui après une vingtaine de concerts l’été dernier, espère reprendre la route très vite « J’ai beaucoup d’ambitions comme tous les artistes. J’aimerais faire beaucoup de festivals, que tout le monde écoute ma musique, même si je le fais avant tout pour moi. »
Plus d’infos
Colorz le premier EP de Spelim est disponible sur toutes les plateformes.