A l’occasion de la sortie de son nouvel album Apagogie, Govrache a donné rendez-vous à son public pour une série de 3 concerts exceptionnels au Café de la Danse avec Ben Herbert Larue en 1ère partie. Retour sur la première soirée du jeudi 24 mars.

Un public plutôt familial a répondu présent au rendez-vous donné par l’artiste Govrache ce 24 mars au Café de la Danse, à l’occasion de la première d’une série de trois concerts qu’il a prévu de donner pour célébrer la sortie de son nouvel album Apagogie dévoilé le 28 janvier dernier. Deux ans après la sortie de son double album « Des murmures et des cris », le parolier revient avec un nouvel opus dix pistes aux textes crus et engagés, à travers lequel il livre un constat pessimiste du monde, au sortir d’une période trouble, rythmée par de nombreux confinements.

C’est cette période compliquée qui a inspiré la nouvelle poésie de l’artiste engagé qu’est Govrache, qui n’a pas hésité à sortir sa plume, pour décrire avec ses mots empreints de sensibilité, sa vision d’un monde replié sur lui-même. C’est le poing levé qu’il va en guerre avec pour seule arme sa verve très tranchante.

Ben Herbert Larue, un chauffeur de salle pas comme les autres

Évoluant dans le même univers que Govrache, Ben Herbert Larue assure la première partie en bon chauffeur de salle. Son humour et ses textes salés font mouches dans le public. Mais il n’oublie pas pour autant de faire appel à un peu d’humanité. Comme lorsqu’il nous conte l’histoire de cette Myriam, qui chante pour ne plus entendre le bruit des bombes. Une chanson qui s’inscrit dans l’actualité, au moment où la guerre fait rage en Ukraine.

Ben Herbert Larue, en 1ère partie de Govrache au Café de la Danse le 24.03.22

Il nous plongera dans une ambiance nostalgique avec l’histoire autobiographique d’un petit garçon, vivant au 2ème étage d’un appartement où depuis la fenêtre de sa chambre, il observe le spectacle qui se joue dans la rue très animée en dessous. Un petit garçon devenu agitateur d’imaginaire aujourd’hui et qui défend quelques titres de son premier album Aux Lendemains, avant de retourner en studio enregistrer son prochain opus.

« Bienvenue en Apagogie »

« Quand j’étais petit, je rêvais d’être boxeur… » c’est par ses mots que David débute son nouveau spectacle. Une déclaration sous forme de confession pour cet ex champion de boxe, qui n’imaginait pas un jour se produire sur une autre scène qu’un ring. Accompagné sur scène par un contrebassiste, un pianiste et un beatmaker, il livrera un autre combat, en utilisant la forme épistolaire comme arme à double tranchant. Le regard qu’il porte sur le monde est édifiant. Un monde fait d’absurde qu’il dépeint à travers sa poésie qui oscille entre slam et hip-hop.

Govrache au Café de la Danse le 24.03.22

« Je m’appelle Govrache… ce soir on va essayer de se faire plaisir… bienvenue dans mon absurde » A cet instant précis, rien d’autre n’a d’importance à ses yeux. Chacun en prend pour son grade. Il s’élève contre les sois disants écolo qui se rendent à des conférences sur le climat en jets privés. À l’image d’une Diam’s, il dresse le portrait d’un pays où tout ne tourne pas rond « Ma France ». Un pays qui a taxé la culture de « Non essentiel » pendant la crise sanitaire.

Sans rentrer dans un débat dogmatique, il nous donne sa vision de la religion qu’il définit comme la manifestation de la vie et rien d’autre « Mon dieu à moi ». C’est seul scène qu’il nous conte son « dormeur du râle », telle une récitation au tableau, avant de railler la plus belle journée de l’année « le back Friday ». Il peut compter ce soir sur la présence de Léa Castro, qui est venue lui donner la réplique sur « Under My Skin », qu’elle habille de sa voix sensuelle. Un peu de douceur dans ce monde en mal d’humanité.

Govrache au Café de la Danse le 24.03.22

Qu’on aime ou desteste, on ne sort pas insensible de ce nouveau spectacle qui n’a rien d’absurde, si ce n’est le nom féminin Apagogie, qui peut prêter à confusion si on s’attarde sur sa définition « Raisonnement par l’absurde ».

Plus d’infos

Govrache et son spectacle Apagogie encore ce 25 et 26 mars au Café de la Danse.

Billetterie