Si « Je sais toujours pas si ça va » offre une nouvelle approche des compositions de Marie-Flore, dans un piano-voix et cordes épurés (31/03), l’énergie des textes acérés et poétiques raviront toujours autant les adeptes d’une artiste passionnée, sensible & exigeante envers elle-même, prête à tout donner pour son premier Olympia ce 06 Avril 2023. Rencontre !

L’Amour une histoire de cœur, de poésie … & de notes. Si le sien demeure toujours autant dans le flou, à en juger par la réédition épurée « Je sais toujours pas si ça va » ou piano et cordes se taillent la part belle ( 31/03), l’hésitation n’est plus permise, quand il s’agit de faire vibrer notre côté sensible. À quelques jours de son premier Olympia (06/04), rencontre avec une Marie-Flore, passionnée d’écriture, portée par l’énergie de la scène, mais aussi en proie à la remise en question permanente, juste & sensible dans son rapport aux autres et à son public.

Bonjour Marie-Flore, à quelques jours de l’Olympia, comment vous sentez-vous ?

Eh bien écoute, plutôt pas mal, c’est une grosse date, un gros enjeu, j’ai hâte et assez peur à la fois, c’est un exercice qu’on attend avec impatience lorsqu’on pratique la chanson française, qui plus est avec un nouvel album ! En réalité ça dépend des minutes, je suis impatiente d’y être,, comme angoissée que cela soit déjà fini…! ( rires)

Déjà bientôt un an d’ailleurs pour votre album « Je sais pas si ça va » avec un très bon retour du public… Ça se fête !

Effectivement, outre une scénographie repensée pour l’Olympia, des lumières, costumes, arrangements ( et Guests! ) inédits, j’ai décidé de donner une autre lecture à cet album, cette fois-ci en jouant plus sur l’émotion, et notamment celles des cordes, en y incluant un quatuor sur trois morceaux phares de « Je sais pas si ça va ».

Un retour & clin d’œil à vos premières amours, la composition classique …c’était essentiel pour vous ?

Oui, exactement, « Je sais pas si ça va » en studio comme en live possède une grande énergie rythmique, avec des guitares, claviers et batteries…. Sur cette réédition, que j’ai entièrement composé & arrangé seule, le piano-voix domine, afin de donner un autre ton, une autre dimension, beaucoup plus douce (rires) pour celles & ceux qui connaissent déjà la première version ! C’est un peu un cadeau que je me fais à moi-même, à cet amour des cordes qui m’habite depuis toujours, et une envie de lui accorder une place sur cette réédition !

Une autre facette donc de cet album que vous portez sur scène depuis un certain temps déjà, des indices pour Phenixwebzine sur ce live très attendu ?

J’y travaille avec grande énergie depuis des mois, ce passage à l’Olympia sera bien sûr, inédit dans sa forme, et dans le choix des invités, mais je ne peux rien dire de plus…, surprise ! ( rires)

Les tournées d’ailleurs, parlons-en, comment vivez vous leur rythme particulier Marie-Flore ?

Écoute… un peu comme un grand écart ! Des moments d’une grande intensité, comme une dose d’adrénaline, alternant avec plus de calme, en lien forcément avec le public, les différents lieux et mes propres ressentis & appréhensions … Souvent je ne réalise pas que oui, les gens viennent pour moi, ma musique, c’est encore tout « neuf » de mon côté ! L’amour d’un public pour ton travail n’est jamais acquis, alors aller à sa rencontre sur scène et à la suite d’un concert c’est la moindre des choses envers lui, ce sont des émotions à la fois surprenantes, touchantes, gratifiantes … ! C’est un exercice d’équilibriste, derrière ce rythme soutenu propre à la tournée, le sentiment de vide prédomine également énormément, ce qui n’est pas forcément facile à vivre pour tes proches, amis et toi même…

D’autant plus que les thèmes abordés sur « Je sais pas si ça va » émanent principalement de vécu personnel, d’expériences de vie parfois douloureuses ?

Tout à fait, bien que comme tout process de création, le fictionnel prenne souvent le pas sur le réel dans la construction d’un titre puis d’un album, j’y inclus une grande part de moi-même,tout simplement parce qu’il m’est impossible d’écrire dans un autre état d’esprit. Les faits imaginaires ne me procurent pas autant cette inspiration que le vécu … J’adore m’adresser aux gens à travers mes chansons, c’est ma façon de m’exprimer envers ceux et celles qui traversent ma vie. Je pourrais m’y prendre de manière plus joyeuse certes, mais bizarrement, ça fonctionne mieux quand ça clashe ! ( rires)

Sans oublier cependant cette recherche dans l’écriture perpétuellement présente dans vos chansons !

Oui, j’y apporte un soin tout particulier, l’écriture est un aspect important dans mon travail musical, inhérent en général à tous mes projets. Et prioritaire au son bien que j’aime par dessus tout la musique. Si j’estime par exemple, que la mélodie est correcte mais que le texte ne me parle pas, la chanson ne sortira jamais. L’émotion de l’écriture prime et primera toujours sur la construction de mes titres, c’est quasi « viscéral » et toujours dans un rythme d’élaboration plus ou moins similaire.

La création justement, comment procédez vous, suivez vous un cheminement bien rodé ou laissez vous la place à l’instinctif ?

Sincèrement cela dépend des fois, de mon état d’esprit au moment T… parfois les bribes de textes se mêlent aux notes de piano, ou l’inverse…. Jusqu’à présent, le fait de posséder tous mes textes en tête et en main me donne envie ensuite de les soumettre en musique, même si rien n’est figé ! Le texte est ce qui me motive le plus, il « enclenche » ce désir d’y poser des notes, quitte à tout réarranger en studio par la suite !

Cette construction sonore, vous la jouez solo ou plutôt collectif de ce fait ?

J’écris et compose seule depuis plus de quinze ans, c’est assez immuable dans mon travail artistique. Bien évidemment, les moments en groupe sont indispensables aux étapes, modifications partielles ou totales d’un album, mais le squelette de celui-ci, et de tous mes titres (à part deux ou trois chansons), s’échafaude en solitaire, un peu dans une « bulle », je ne peux pas m’y prendre autrement. En revanche pour les Live, la synergie de groupe m’apparaît comme essentielle, j’apprécie ce partage des idées entre mes musiciens, l’aide précieuse du groupe OMOH pour la question des arrangements, de la production et de la transposition format studio vers la scène. Mais les costumes, les décors, la lumière, ça c’est mon affaire ( rires), j’ai une idée bien arrêtée de ce que je souhaite en concert, et la chance surtout de travailler avec des techniciens qui me connaissent et me proposent beaucoup de choses.

Cela se ressent aussi dans vos clips, d’une grande créativité visuelle !

Les clips échappent je dirais à toute logique dans leur procédé de création ! Pour celui de « Je sais qu’il est tard » j’avais les idées en tête de façon concrète & précise, de la cabine téléphonique aux costumes en passant par l’atmosphère etc. Je l’ai pensé, écrit de A à Z et c’est un ami proche qui m’a accompagnée dans la réalisation. J’avais tout en tête, cela s’est fait très rapidement et naturellement. Sur « Tout ou Rien » le scénario m’a été proposé et je me suis laissée guider, parce que finalement dans la notion de clip, pour ma part, c’est surtout une photographie du moment, sa conception reflète aussi l’humeur du moment ! Et pour « Mon cœur y va bien », on a surtout appuyé sur le côté barré /psy du personnage, un peu paumé/ décalé parlant à son chien, ça m’a bien fait marrer ! C’est plaisant d’interpréter un personnage qui débloque un peu, et qui colle bien aux textes de la chanson !

« Mon cœur y va bien », un clip décalé et coloré, mettant l’accent sur la justesse et l’effronterie assumée de l’écriture de Marie-Flore. Une énergie sincère à retrouver ce 06/04 sur la scène de l’Olympia ainsi que de nombreuses dates partout en France. (Lien chaîne YouTube officielle de Marie-Flore )

Cette fantaisie assumée niveau stylisme, c’est à l’ordre du jour pour des futurs costumes de scène ?

Non, pour ce qui est des tenues de scène, c’est important pour moi d’avoir des marques, des repères, et d’être pratique aussi. Lors des tournées, je possède deux alternatives, sachant qu’entre les multiples déplacements, les différents types de publics, l’enchaînement des dates, on se simplifie au maximum cette question là ! Il y’a aussi cette notion, quand tu es loin de chez toi, de se créer ou recréer des rituels, ça passe par l’habillement mais également par le choix des titres interprétés.

l’Olympia, une date que j’attends depuis au moins dix ans.

Des titres justement, y’en a-t-il que vous prenez plus plaisir à interpréter que d’autres, un peu comme des porte-bonheur ?

Forcément, et chaque artiste te dira ça, on a tous des chansons qui nous portent plus que d’autres au sein d’un album ou d’une discographie, nos petits préférés si tu veux. Sur les dix-sept ou dix-huit titres que nous jouons, je dirais avoir plus de difficultés sur deux ou trois, cat ils m’occasionnent un certain stress. Pas que je ne les aime pas non, mais plus sur un côté pratique, genre l’appréhension de connaître un blanc ou des soucis de débits tu vois. Après c’est un peu radical, si je rencontre un souci sur une chanson, ou que je la déteste, c’est simple, je ne la chante pas ! (Rires)

Et comment abordez vous chaque concert, comment les vivez vous, niveau ressenti, ?

Franchement, tout dépend je vais te dire, du lieu, du public & aussi surtout de l’étape où tu en es de ta tournée. Le trac est là et sera toujours là, il ne se matérialisera cependant pas de la même manière si ça fait six mois que tu n’as pas joué et que tu remontes sur scène pour la première fois qu’en enchaînements de dates. Dans le premier scénario tu es juste malade en bord de scène, c’est très très fort, dans les autres cas, la peur est juste différente, couplée également à la fatigue, entre les heures de route, et les deux à quatre représentations par semaine. Et c’est ça qui est ouf dans ce métier, c’est que chaque concert est unique, aux balances tu peux très bien le sentir et ça ne se passe pas forcément comme prévu ou l’inverse ! Il y’a quelque chose d’imprévisible dans le fait de faire de la musique, qui s’aborde aussi très intuitivement. Pour l’Olympia, une date que j’attends depuis au moins dix ans, j’essaie d’y aller sereinement, sans attente, parce que oui ça va aller !

Retrouvez l’impertinente Marie-Flore ainsi que son album « Je sais pas si ça va », des surprises live et des invités exclusifs pour son premier et très attendu Olympia ce 06/04/2023, ainsi que sur de nombreuses dates en France & Belgique. ( Crédit photo Sam Hellmann & visuel Choque Le Goff )

Retrouvez Marie-Flore le 06 Avril à L’Olympia ( première partie OMOH ), infos et billetterie ici

Ainsi qu’en tournée dans toute la France, dates en cours et à venir plus d’infos ici

Lien vers « Je sais toujours pas si ça va » son album réédition enrichi de titres version quatuor de cordes.

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