Le bel écrin de La maison de la Poésie à paris était le lieu idéal où il fallait être ce jeudi en début de soirée pour écouter l’artisan David Assaraf derrière son piano, nous conter les textes de son premier album « Ceux Qui Dorment Dans La Poussière » disponible depuis le 24 mai dernier. Un opus dont la mort est le fil conducteur et qu’il partage avec nous ce soir pour la dernière de sa mini résidence en ce lieu chargé de symbole.

Cover de l'album "Ceux qui Dorment dans le Poussière"
Cover de l’album “Ceux qui Dorment dans le Poussière”

Après avoir travaillé avec Mathieu Chedid, Sylvie Vartan, Karen Ann ou Arthur H, l’auteur compositeur et interprète David Assaraf a pris son temps pour nous façonner un premier album où il se raconte derrière une voix chaude, emprunte de nostalgie.

Ce soir, l’artiste nous raconte ses colères, ses espérances et tout un tas d’autres choses dans une configuration empreint de fragilité à l’image de « Juré, craché sur vos tombes », qui parle d’un amour qui ne s’est pas passé comme on le voulait. « Tous les textes qui sont présents sur l’album me tiennent à cœur, à corps à cris », lance David, son éternel chapeau vissé à la tête, dans un chuchotement qui n’échappe à personne. Vient ensuite « Beau et Mienne » qui parle d’un homme qui aime les femmes et qui est tombé amoureux d’un homme qui aime les hommes, une histoire trouble qui nous change radicalement « pour être ce que nous sommes » dixit l’auteur. Un moment suspendu, d’intimité partagé avec le public qui est tout ouï.

« Papillons bleus » en duo avec M qui n’est pas là ce soir et c’est au public de s’y coller, en métamorphosant sa voix en cris de différentes espèces animales, dans une atmosphère sombre. Il fait voltiger ses textes sur cette petite scène qui n’en est pas vraiment une, comme un écrivain en plein travaille. C’est que David s’inscrit dans la même lignée de chanteurs à texte que Bashung ou Gainsbourg qui l’accompagne dans sa vie personnelle depuis longtemps, sans compter les poèmes de Bukowski ou d’Apollinaire donc il s’inspire.

« Je voudrais vous remercier d’être venu ce soir à la maison de la poésie », c’est la dernière d’une longue série de dates ce soir à la maison de la poésie 

Et Que rien ne m’éveille, chanson écrite pour son père, qui avait dans son salon le masque d’un clow que son fils a essayé de représenter sur la pochette de son album. Standing ovation des privilégiés qui ont pu obtenir le précieux sésame afin d’assister à cette dernière. Mais que les autres ne s’inquiètent, une nouvelle série de concerts est annoncée à partir du 10 octobre prochain.

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David Assaraf est à retrouver à la Maison de la Poésie à paris les 10 octobre, 6 novembre et 12 décembre 2019.