Ils étaient attendus ce jeudi soir à l’Elysée Montmartre pris d’assaut par une foule monstre pour ce qui s’annonçait depuis plusieurs semaines comme un concert à guichets fermés. Les lillois de Skip The Use étaient de retour dans la capitale après leur release party au Bus Palladium le mois dernier.
Après une pause de trois ans, le groupe de rock Skip The Use reformé par Mat Bastard et Yann Stefani, reprend la route des concerts et se produit ce soir à guichets fermés à l’Elysée Montmartre. Ils seront quatre sur scène au total avec Nelson à la basse et Enzo à la batterie, deux blonds qui donneront une saveur toute particulière à cette soirée.
Leur nouvel album Past & Future qui fait référence aux deux différentes périodes de leur existence, sera au centre de ce rendez-vous qui s’annonce nostalgique. Le groupe qui se définit comme inclassable, avait livré un show dantesque au dernier Printemps de Bourges, renouant ainsi avec la ferveur des festivals.
On s’était quitté cet été à l’édition parisienne de Lollapalooza où il avait mis le feu, ce soir c’est sur un autre brasier qu’on les retrouve avec un public intergénérationnel chaud bouillant, qui pour la plupart sort à peine du boulot et s’est donné rendez-vous à ce grand afterwork à guichets fermés.
Lire aussi : Skip The Use signe son retour avec Past & Future
A-Vox support Skip The Use
C’est au duo A-Vox, dont Mat Bastard à produit le premier album Not Afraid en 2018, que revient l’honneur d’entretenir le public en première partie ce soir. La veille ils étaient à l’aéronef à lille pour le grand retour de Skip à domicile et demain ils seront encore de la partie à la Laiterie à Strasbourg. Trois dates d’affilées en premiere partie que Anthéa et Virgile , qui nous servirons quelques titres de leur répertoire électro rock, ne sont pas prêts d’oublier de sitôt.
Skip The Fucking Use
A 20h30 précise, la salle est plongée dans l’obscurité, ce qui déclenche tout de suite les cris d’excitation d’une foule heureuse de retrouver un groupe qui les avait manqué. Enzo est le premier à prendre place derrière sa batterie, suivi par Mat au micro qui dégaine tout de suite avec « Kiss » avant d’être rejoint par Nelson à droite et Yann à sa gauche.
« Lady and gentlemen, Skip The Fucking Use » lance Mat en frontman avant le tube People In The Shadow, extrait de l’album « Can Be Late » de 2012 qui déclenche la première ferveur du public dans une salle où la chaleur commence à se faire ressentir. « Je veux tous vous voir décoller » renvoie Mat qui n’a pas besoin d’en dire plus pour que l’ambiance vire au « Shadow », renouant avec la ferveur de l’époque. « On est encore là », s’époumone-t-il de déclarer à la fin du titre. Nameless World et son entraînant « Hold On, Hold On With Me » ne vient pas arranger les choses et nous replonge dans l’ambiance de l’album « Little Armagedon » en 2014. Le très énergique Damn Cool plonge la salle dans une ambiance de folie.
Le seul moment politique sera avec Marine, le titre punk en anglais qui s’adresse à celle qui, à la suite de « grand papa », leur « casse les couilles » actuellement à l’extrême droite, « Fuck You, I’m Gonna Hate You ». Look Around « tu es magnifique et les autres on s’en fout » épouse parfaitement Damn Cool et son côté protestation avec le poing levé et la scène virant au rouge.
« Merci, Merci, Merci »
S’il y a bien un mot qui a eu la côte ce soir dans la bouche de Mat Bastard, c’est le célèbre « Merci » qu’il distille à bout de souffle, à la fin de chacune de ses interprétations. Il s’éclipsera quelques secondes pour aller embrasser sa chérie qui doit filer, il en profite pour glisser un petit mot à toutes les femmes croisées sur le chemin de la tournée.
Retour en 2012 avec le tube Ghost, l’un des plus connus qui met une belle ambiance dans la salle avec les faisceaux avant d’enchainer sur Cup Of Coffee , extrait de l’album Can Be Late qui fait sauter le public dans tous les sens. une belle ambiance explosive où les pintes de bières côtoient les smartphones dégainés un peu partout pour immortaliser l’instant. Si l’enfer ressemble à ça, on aimerait bien les avoir pour voisins.
C’est en beauté que Bastard Song issue du premier album, se chargera de conclure cette soirée où beaucoup ont retrouvé l’ambiance et la ferveur des concerts du groupe à l’ancienne. La même énergie entrainante est toujours présente et le groupe ne va qu’en s’améliorant, prouvant ainsi qu’ils sont « encore là » et qu’ils faudra compter sur eux « Forever More ». Putain, c’était tellement Damn Cool ce concert, qu’ils reprendront le titre en question, pour un dernier instant électrique avant de nous quitter.
Les commentaires sont fermés.