Au MUCEM à Marseille vous pouvez visiter deux expositions temporaires : Voyage Voyages (jusqu’au 4 Mai) et Kharmohra  (jusqu’au 1 mars). Ces deux expositions permettent d’admirer un ensemble d’œuvres plastiques utilisant : peintures, photographies, vidéos, installations.

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Kandinski : Tunis

Voyage Voyages explore les différents aspects de son thème. Dépaysement, déplacement, vacances et plage,  exil, migration. Les œuvres présentées couvrent la période du début du XXème siècle jusqu’à aujourd’hui. Elle commence par des peintures de Gauguin et Matisse, et va jusqu’aux installations de Barthélémy Toguo et Chiharu Shiota. Elle va de l’ironie de Marcel Duchamp à la mélancolie de Toguo. A sa sortie, on a eu l’impression d’un moment trop court. Il y aurait eu beaucoup d’autres choses à dire, beaucoup d’autres artistes à évoquer et beaucoup d’autres œuvres à montrer sur ce thème. Mais le visiteur passe un bon moment.

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Photo de la série « les garçons du Fleuve » de Morteza Herati

L’exposition Kharmohra est bien différente. Pas d’artistes célèbres, pas d’exploration de thèmes multiples, mais une interrogation tragique. Cette exposition rassemble les œuvres de jeunes artistes d’Afghanistan. Depuis quarante ans, ce pays ne connaît  que la guerre, des talibans ennemis de l’art, ou des régimes corrompus. Et ces jeunes sont nés et vivent dans ce monde atroce. Paysages de ruines, hantés par les Div, des esprits malfaisants, souvenir de la lapidation des femmes (on pense au film Timbuctu), et partout des gens qui cherchent à continuer de vivre et de créer dans cet environnement hostile.

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Armure portée par la performeuse Kubra Khademi pour montrer la peur de se promener dans sa ville.

La légende populaire de la pierre de l’âne (« Kharmohra ») donne à cette pierre des vertus magiques mais elle a un prix qui la rend inaccessible. Elle symbolise pour le plasticien Abdul Wahab Mohmand la sécurité dont rêve les habitants mais qu’ils n’obtiennent jamais.

A la sortie de l’exposition, vous pouvez voir un film racontant l’attentat-suicide perpétré dans un théâtre le 11 décembre 2014. Vous voyez les acteurs et les spectateurs qui à la sortie s’interrogent pour savoir qui a survécu, qui est mort, qui est blessé. Et ils se posent la question : pourquoi quelqu’un a jugé utile de sacrifier sa vie pour interrompre une représentation théâtrale ?

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Farkhuda œuvre de Latif Eshraq représentant une jeune femme diplômée qui fut lapidée et brulée en 2015 à Kaboul.

Renseignements pratiques

Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée

7 promenade Robert Laffont (esplanade du J4)

13002 Marseille

Musée ouvert tout les jours sauf le mardi

tarifs

Tarif plein     11€

Tarif réduit   7,50€

Billet famille  18€