Gaétane et Guillaume forment le duo pop “Bon Air“, auteur d’un premier album “Sauvage” disponible depuis le 28 février dernier. Amoureux d’aventures et de liberté, le couple se voit obligé de mettre sa tournée en veille en attendant la fin de la crise sanitaire. Une pause qui leur a permis de répondre à nos questions depuis leur lieu de confinement.

Le 28 février dernier sortait Sauvage, le premier album du duo Bon Air, deux aventuriers amoureux de voyages et originaires du sud-ouest de la France, plus précisément à Guéthary dans les Pyrénées-Atlantiques. Un voyage à part entière où chaque titre reflète une partie de l’histoire de ce couple fusionnel et en parfaite symbiose sur scène comme dans la vie de tous les jours.

Visuel « Sauvage », premier album de Bon Air. (C): Valentin Duciel

Un premier opus dont le tandem a à peine eu le temps d’assurer la promotion, celle-ci s’arrêtant au lendemain de leur Release Party au théâtre les Étoiles à paris le 11 mars dernier. La crise sanitaire déclenchée par la pandémie du Covid-19 viendra chambouler les plans du duo, comme pour une majorité d’artistes à travers le monde.

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Le duo qui a décidé de ne rien s’imposer durant cette période, profite de son confinement sans pour autant oublier son public. Ce dernier a eu droit à deux sessions Live « Home Made » très suivi depuis le déclenchement de cette crise sanitaire. En attendant de les retrouver sur la route bientôt, le duo a accepté de répondre à nos questions. Entretien !


Hello Gaëtane et Guillaume. Vous devez profiter du « Bon Air » dans votre lieu de confinement, si on se fie à vos story Instagram ?

Bon Air : Salut ! On cherche un autre sens à notre liberté. On ouvre les fenêtres, on respire la douceur de l’air et le calme de notre village. On vadrouille à l’intérieur de nous.

Chaque jour est un mood différent. On se remet en question, on essaie de rebondir en restant nous-mêmes. 

Le duo Bon Air. (C): Bobby

Pour parler plus sérieusement cette crise sanitaire liée au Covid-19 pose un réel souci économique et plus particulièrement pour l’industrie de la musique qui prend un grand coup. Quelle analyse faites-vous de la situation ?

Bon Air : Cette situation ne fait que confirmer à notre avis le virage que prend le monde de la musique. Nous sommes arrivés au bout de quelque chose. La musique manque de liberté, alors qu’elle est justement l’essence même de la liberté. J’espère que nous saurons tous nous renouveler en étant bienveillants et ouverts aux autres et aux énergies.

Comment vous occupez votre temps durant cette pause imposée par les mesures de confinement ? Vous vous évadez par la musique ou vous préférez vous perdre entre les pages d’un bon bouquin ?

Bon Air : Nous écoutons beaucoup de musique. En boucle avec les Beatles, on découvre le nouvel album de Agnès Obel, on danse sur des rythmes qui nous font du bien, “Kantori Ongaku” de Devendra Banhart ou “Corps” de Yseult. On a décidé de ne rien s’imposer durant cette période, mais de se laisser porter, dans le bon sens du terme, pas au sens de la fainéantise, mais comme une oisiveté, celle qui ouvre l’esprit, indispensable à la création.

On vous a découvert à travers le clip de « Sauvage », le titre éponyme de votre premier album. Pour remettre les choses en place qui se cache derrière « Bon air » et pourquoi ce nom de scène qui invite à l’aventure ?

Bon Air : Tous les 2, depuis le début, BON AIR c’est avant tout une rencontre, un échange, un terrain de jeu, où l’on partage nos rêves, nos envies, nos peurs, nos idéaux, notre reflet.

La promotion de votre premier album Sauvage sorti le 28 février dernier ne peux plus être assuré normalement dans le contexte actuel. votre Release Party aux Étoiles le 11 mars dernier, est passée entre les mailles du filet, puisque c’était la veille de l’annonce de l’interdiction des rassemblements de plus de cent personnes. Vous avez craint une annulation jusqu’au dernier moment ?

Bon Air : Nous n’y avons pas du tout pensé. Nous étions pris dans ce tourbillon d’émotions qui nous prend à chaque tournée. Nous avions déjà passé 2 mois de “pré-confinement” à répéter notre live, nous étions dans une énergie débordante, avec ce désir de partage qui devenait de plus en plus pressant. La rencontre entre notre public et ce nouvel album a été magique !

Vous formez un couple sur scène comme dans la vie privée, est-ce évident tous les jours de faire la part des choses entre le boulot et l’intime ?

Bon Air : BON AIR fait partie de notre intimité justement. C’est pour cela que nous ne pouvons pas le concevoir autrement que par le plaisir. C’est un moyen de s’exprimer, de mettre des mots sur nos voyages, quels qu’ils soient, de nous découvrir autrement, de se faire du bien.

Vous vous définissez plutôt comme des « Voyageur éphémère » ou « Aventurier » des temps modernes ?

Bon Air : Oui, en quelque sorte. Nous avons ce besoin vital d’aller de l’avant. Nous aimons nous perdre dans le temps en ne prévoyant rien. Vivre le moment présent, prendre des risques & vivre nos rêves !

Peut-être par peur du temps qui passe ?

« Et si demain » c’était la fin, sur quelle titre de votre album aimeriez-vous quitter la scène ?

Bon Air : Impossible de répondre à cette question. Si nous devions quitter la scène un jour, le choix de la dernière chanson se fera instinctivement…

Le 27 mars dernier en fin d’après-midi vous avez offert un « home concert » en acoustique à votre public en direct sur Facebook qui a largement apprécié. La vidéo comptabilise plus de 15k vues, vous vous attendiez à un tel engouement ?

Bon Air : Pas du tout. Nous avions simplement besoin de nous reconnecter à notre public en attendant de nous retrouver “pour de vrai”. Nous ne nous attendions pas à recevoir autant d’amour, malgré cet écran interposé. Nous avons pris un réel plaisir à jouer quelques unes de nos nouvelles chansons, dans un contexte différent, sans chaleur humaine directe, mais avec un échange immense, qui nous a vraiment réchauffé le coeur.

Vous donnez un nouveau rendez-vous au public le 1er avril prochain en direct sur Instagram où vous allez chanter en duo avec l’un des participants à votre défi. Les premiers retours vous font déjà rêver ?

Bon Air : C’est une idée que nous avons lancé en l’air il y a quelques jours sans penser au retour. Les quelques vidéos reçues nous ont beaucoup touché. À refaire peut-être un peu différemment, nous avons déjà de nouvelles idées 🙂

« De quoi j’ai l’air » ? les mesures de confinement m’oblige à vous interviewer par mail, alors faites jouer votre imagination et dites-nous si vous pouvez représenter la personne qui aurait été en face de vous…

Bon Air : Quelle drôle de question, on adore ! On ferme les yeux…

Une fille. Blonde. Les cheveux bouclés. Un regard mélancolique. Un sourire franc. Et à l’instant, un grand sourire.
C’est ça ?

Perdu !!!


Merci à vous de m’avoir accordé un peu de votre temps depuis votre mieux de confinement. On espère vous découvrir sur scène très bientôt. En attendant prenez soin de vous et restez chez vous.

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