Make it happen, le premier album du groupe Hawa Sow & The Soul Seeders disponible depuis ce 15 mai, était au cœur de l’entretien que nous a accordé la bande.
Après un premier EP éponyme dévoilé en 2017, la combo français Hawa Sow & The Soul Seeders est de retour en ce milieu de printemps avec Make It Happen. un premier album soul qui a voyagé avant sa sortie, puisqu’il a été mixé à Sydney par Nathan Aust et masterisé en Californie par Golden Mastering. Un opus aux sonorités chaleureuses à l’image de « Never Givin’up » qui nous plonge tout de suite dans le bain ou du duo d’Hawa Sow et d’Arnaud Fradin du groupe Malted Milk sur « Yesterday ».
Hello le combo Hawa Sow & The Soul Seeders, on aurait aimé vous avoir en face de nous, mais face à la situation nous sommes obligés de mener cette interview par mail. Comment se passe votre confinement ?
Hawa Sow & The Soul Seeders : Nous avons commencé par prendre soin de nos proches, nous nous sommes organisé un nouveau quotidien. Beaucoup de choses ont été bouleversées !
Parlez-nous un peu de votre formation, qui est Hawa Sow & The Soul Seeders ?
Hawa Sow & The Soul Seeders : Nous sommes des semeurs de Soul avec Hawa Sow au chant, Pierre Carlin à la batterie, Patrick Grabos à la basse, Pat’ Ychard au clavier, Matthieu Vinas à la guitare, Julien Roblet à la trompette ou au bugle, Bertrand Robert au saxophone baryton et Nicolas Vrancken au trombone. Nous sommes ensemble depuis 2016 et nous sortons notre premier album ce vendredi 15 mai !
Est-ce qu’il vous arrive de vous produire séparément ? C’est-à-dire Hawa Sow d’un côté et The Soul Seeders de l’autre côté ?
Hawa Sow & The Soul Seeders : Nous avons tous des activités musicales diverses, mais pas Hawa Sow sans les Soul Seeders et vice versa.
Make it happen, le titre de votre premier album qui sort le 15 mai n’est pas sans rappeler les slogans de campagnes présidentielles comme le célèbre « Make America great again » ou le fameux « Ensemble, tout devient possible », ça vous a traversé l’esprit ?
Hawa Sow & The Soul Seeders : Ah non! Rien à voir ! Ce n’est pas un slogan ! C’est une devise…
Never Givin’up, votre premier single résonne de façon particulière durant cette période compliquée que nous traversons tous. Vous diriez que c’est l’hymne de circonstance ?
Hawa Sow & The Soul Seeders : Nous ouvrons l’album avec ce titre… Disons que c’est au moins le nôtre ?! Et nous avons été très touchés lorsqu’un copain nous a envoyé une vidéo selfie en train de nous dire « Ooooh! Never givin’ up! ». Nous l’avons partagée et d’autres s’en sont emparés… Ça fait du bien de l’entendre, de le dire. Et si votre équipe nous en faisait un ?
Votre album s’achève sur Can’t wait for you qui vous a servi de second single à ce premier album. Pour vous, c’était important de terminer par ce chagrin qui nous démontre que la vie peut parfois être injuste ?
Hawa Sow & The Soul Seeders : Oui. L’écoute de l’album termine sur cet évanouissement « Can’t wait for you ». Ce titre nous invite aussi à nous prendre en main, à faire des choix… On s’imagine bien prendre une décision en rouvrant les yeux après la dernière note.
Comment s’est déroulée la collaboration avec Arnaud Fradin sur Yesterday ? Et pourquoi vous avez choisi de recycler ce morceau qui se trouvait déjà sur votre EP de 2017 ?
Hawa Sow & The Soul Seeders : Une super collaboration ! Nous voulions que cet album soit nourri de nos 4 années d’expérience. Reprendre des titres de l’EP nous a semblé très naturel. Nous les proposons avec une nouvelle façon de les jouer… la même attitude que le live… Comparer l’EP et l’album permet de sentir notre chemin. Et justement, nous avons rencontré Arnaud Fradin sur ce chemin ! Nous le suivions dans ses différents projets lorsque nous avons eu la chance de partager la scène avec Malted Milk à l’Espace Caravelle de Meaux en décembre 2017. Nous l’avons invité à participer à l’album et il a accepté ! Nous sommes très fiers de la réalisation de ce Yesterday… Hawa, Arnaud et sa guitare sont comme trois voix. Arnaud est un Soul Seeder !
À l’image de cette collaboration, avez-vous d’autres projets en préparation ou, pour formuler autrement, avec qui rêvez-vous de faire un duo un jour ?
Hawa Sow & The Soul Seeders : Nous ne sommes pas sur ce type de projet de manière concrète pour le moment, mais nous avons des envies… Espérons qu’elles puissent se réaliser !
La soul, la vraie, doit-elle s’encombrer d’instruments ou plutôt tout miser sur la voix ?
Hawa Sow & The Soul Seeders : Question difficile ! Tout d’abord, comment définir la vraie soul ? Et a priori, ce n’est pas une bonne idée de s’encombrer ?! La voix et l’histoire qu’elle raconte sont les premiers vecteurs de notre musique. Et nous avons à cœur que chacun joue pleinement sa partie en symbiose avec les autres. L’utilisation des instruments et de la voix de telle ou telle manière permet de déployer cette musique dans le but d’apporter quelque chose à l’autre, sur scène et dans le public. Nous nous nourrissons de cette esthétique nommée soul et c’est cela qui nous place dans cet univers… Mais au fond, nous nous sentons soul parce qu’on s’adresse à la soul de chacun ! Ça nous fait penser aux remarques que nous avons à la fin de quelques concerts : « J’adore la soul, merci ! Et en plus, mon copain qui est plus rock a trouvé ça super ! Y’a un moment c’était vraiment rock ! ». Nous l’avons entendu aussi avec le reggae ou le jazz… Bref, c’est notre Soul ! Il n’est pas question pour nous de « miser » sur la voix ou de faire une démonstration d’instruments… Juste de faire passer nos émotions.
Et qui représente bien la soul pour vous aujourd’hui ?
Hawa Sow & The Soul Seeders : N’allez pas croire qu’on évite la question comme la précédente, mais dire qui représente pour nous la soul aujourd’hui, c’est dire qui nous touche. C’est ce qui compte, être touché. Nous sommes touchés par les productions de la toute nouvelle branche californienne de chez Daptone qu’est Penrose Records, avec des groupes comme The Altons ou Thee Sacred Souls. On aime aussi rendre hommage au label européen Record Kicks et notamment au groupe australien Dojo Cuts que nous affectionnons particulièrement. C’est aussi à l’instar de Charles Bradley découvert sur le tard après ses 50 ans, des gens comme Naomi Shelton & the Gospel Queens. Aussi pour élargir nous pouvons citer le tout dernier album de Lady Wray, pour une Soul peut-être plus grand public. Et puisqu’on ne peut passer à côté de citer le tout dernier grand soulman encore vivant et encore très productif et donc très actuel, Lee Fields reste une grande inspiration pour nous.
Avez-vous prévu quelque chose pour fêter la sortie de l’album ? Une session live ?
Hawa Sow & The Soul Seeders : Oui, nous devions fêter ça au New Morning avec tous les invités de l’album, mais c’est partie remise ! Et effectivement, on organise une diffusion vidéo pour un peu plus tard…
Plus d’infos
make it happen, le premier album de Hawa Sow & The Soul Seeders est disponible depuis ce 15 mai sur toutes les plateformes.