Initialement prévu le 28 avril dernier, La Cigale accueillait lundi soir le premier concert post-confinement de Marie-Flore, qui a retrouvé son public après plusieurs mois d’attente.
Après sa série de trois concerts complets aux Étoiles l’hiver dernier, Marie-Flore a retrouvé son public lundi soir à la Cigale pour un concert post-confinement et masqué. Initialement prévu le 28 avril dernier, le concert a dû être reporté à cause de la crise liée à l’épidémie de covid-19.
Il sont tous là et masqués. Les fans de Marie-Flore attendent ce concert depuis le mois d’avril dernier et n’y croyaient plus trop jusqu’à la dernière minute. Il faut dire que les restrictions annoncées au jour le jour n’ont rien de rassurant pour le monde du spectacle, qui paie à grand frais les conséquences de cette crise sanitaire. Les mesures de sécurité mises en place par les organisateurs présagent le bon pour cette reprise où il faut respecter les mesures sanitaires imposées par les autorités.
Pour ceux qui n’ont pas pu faire le déplacement suite à la taille limitée de la jauge, il était possible de suivre le concert en direct sur les réseaux sociaux de Virgin Radio avec qui les équipes de Marie-Flore s’étaient associées.
C’est si bon de vous revoir
Point de première partie ce soir, on passe directement aux choses sérieuses avec Marie-Flore qui déploie sa silhouette devant ce grand rideau rouge et nous embarque pour une heure de show en entonnant de sa voix suave l’émouvant « C’est si bon ». Bustier noir à manches longues sur pantalon noir et Basket à l’effigie de la virgule au pied, Marie-Flore nous fusille du regard avant que le rideau ne finisse par s’ouvrir et laisser apercevoir les trois musiciens qui l’accompagnent sur scène ce soir.
Malgré un concert assis et masqué dans cette salle où elle rêvait de jouer depuis 13 ans, le public ne boude pas son plaisir. Marie-Flore enchaine avec « M’en veux pas », son dernier single qui vient de faire l’objet d’un clip. « Ça va paris ? vous êtes bien chauds, je m’attendais à un public qui fasse la gueule… » Son show puissant et sensuel nous plonge avec un charme ravageur dans les affres de la rupture où le désir devient drogue. Devant son micro à pied et en symbiose avec ses musiciens qui l’entourent, elle offrira un show à la hauteur des attentes, passant du folk à l’electro sans embûche.
Entre surprises et inédits
Elle nous a promis des surprises pour cette soirée de retrouvailles et ce n’était pas des paroles en l’air, puisqu’elle est rejoint sur scène par Juliette Armanet sur le titre « Casse-toi ». Un brin timide, cette dernière sera beaucoup ovationnée par la salle. Deux douceurs sur la même scène l’instant d’une chanson, c’est le pied. Le jeune rappeur marseillais Kemmler, viendra aussi croiser le fer avec MF en milieu de soirée.
Retour en 2007 avec le titre éponyme de son EP Passade Digitale, qu’elle nous joue au piano, avant de nous offrir un nouveau titre très dansant « Ça va passer ». Un titre qui gagnerait à l’applaudimètre s’il avait fallut voter ce soir. « QCC » et son « automatique arrosage » font des ravages chez un groupe de jeunes filles, qui semblent déchainer plus que le reste de la salle. Sans doute la joie de renouer avec l’ambiance des concerts et surtout d’assister au show de leur star.
Derrière son piano, Marie-Flore rend hommage à Christophe avec « Cambre », qu’il aimait bien. Arrive enfin le moment que tout le monde attend, « Tout ou rien » résonne dans la salle et provoque un déchaînement du public. C’est beau de les voir se déhancher masqués sur ce titre qui ne cesse de s’étirer, porté par les musiciens qui prolongent ce voyage. « merci c’était Marie-Flore ».
Trop beau pour être vrai, elle reviendra pour une session de rappel avec un autre inédit « Je me connais », un peu dans la même trame que « C’est si bon ». Elle nous fera la promesse que ce n’est qu’une « Partie remise », sous les vivats de la foule avant une dernière balade au piano.
C’est terminé pour de vrai, « Tout le monde descend, terminus », elle salue la foule tout en retenant ses larmes, suivi de ses musiciens avant de filer en coulisses.
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