Gaëtan Roussel revient avec “Tu ne savais pas”, premier extrait de son quatrième album solo à paraître début de l’année 2021.
En solo ou avec son groupe Louise Attaque, le timbre de voix si particulier de Gaëtan Roussel ne vous est forcément pas inconnu. On a tous déjà fredonné au moins une de ses chansons. Pour ma part, le coup de cœur pour cet artiste est survenu durant l’été 2014 au Francofolies de Spa : sur scène, son attitude spontanée, sa bonne humeur est ses mimiques complètent l’énergie de sa musique et renforcent le sens des mots. Ce nouveau titre “Tu ne savais pas”, paru cette semaine, annonce un nouvel album pour le début de l’année 2021. Le nom du disque n’est pas encore dévoilé, mais le hashtag “estcequetusais?”, fréquemment utilisé sur le compte Instagram du chanteur, pourrait être perçu comme une piste éventuelle.
Jamais un morceau de Gaëtan Roussel ne m’avait envouté au point que je l’écoute en boucle comme celui-ci. « Tu ne savais pas » révèle un côté fataliste : on naît et meurt tous un jour, entre les deux on vit, cela nous arrive, quoi qu’on fasse. Peut-être existe-t-il un lien entre l’aspect “cycle de la vie” et cette envie frénétique de presser le bouton “replay” ? Pas seulement. L’instrumentation est vraiment percutante : elle commence si douce, avec une guitare acoustique soulignée de quelques notes de piano, puis s’intensifie progressivement avec l’arrivée des percussions, puis de l’électro. Cette dernière apporte la dimension céleste nécessaire à notre âme pour quitter notre corps et s’envoler. Il nous suffit de presser play à nouveau, pour recommencer cette vie. Grisant.

La chanson est poignante, mais l’humour n’est pas absent, puisque l’on trouve dans le texte un joli clin d’œil : « Tu ne savais pas que tu courirais un jour, c’est vrai le temps passe, elle est fou cette faute d’orthographe », en référence aux paroles de la chanson « Résidents de la République » écrites par Gaëtan pour Alain Bashung. Dans ce texte il avait commis volontairement cette erreur de conjugaison pour assortir « courirai » à « sourirai ». Autant dire que cela n’avait pas plu à certains puristes, alors, autant s’affirmer en enfonçant le clou une deuxième fois. J’adore !
Le clip, réalisé par Thomas Lepage et J-C Labrunye utilise la technologie du mapping qui consiste en des projections et des effets de lumière, en temps réel, sur le visage de l’artiste. Les mimiques expressives que j’aime tant chez Gaëtan sont réhaussées de jolis symboles colorés, comme la lumière de la vie, la légèreté du papillon, ou le yin et le yang pour l’amour, tandis que les mots clés se tracent lentement sur la toile de fond. Le clip se termine sur le défilé de ces images symbolisant les différentes étapes de la vie, un peu comme si l’on voyait défiler tous nos souvenirs au moment de rendre notre dernier soupir.
Découvrez « Tu ne savais pas », le nouveau clip de Gaëtan Roussel