En lice pour la palme d’or au dernier festival de cannes, le film du réalisateur belge a ouvert la 10ème édition du Champs Elysées Film Festival ce mardi 14 septembre 2021, après une performance de la chanteuse Yaël Naim.
La cérémonie d’ouverture de la 10ème édition de Champs Elysées Film festival a eu lieu hier soir au cinéma publicis en présentiel, après l’édition online de l’année dernière pour cause de Covid. La soirée a démarré par une performance piano voix de la chanteuse Yaël Naim, également membre du jury dans catégorie long métrage. Installée devant un piano à queue, elle a envoûté un public tout ouï avec trois titres de son répertoire : Daddy, Coward et the Sun en mode guitare voix pour terminer.

Vient ensuite une présentation de la rétrospective des dix dernières années par la présidente et fondatrice du festival Sophie Dulac, qui a dû reporter en septembre le festival initialement prévu au mois de juin, afin d’éviter une nouvelle annulation. Avant d’inviter les membres du jury presse, long métrage et court-métrage sur scene, sous les ovations du public.

Le réalisateur et producteur américain Jim Cummings, invité d’honneur de la rétrospective 10 ans d’indépendance et lauréat lors de l’édition 2016, fera un petit pitch en français, malgré sa connaissance approximative de la langue de Molière dont il n’a pas à rougir.
Place au cinéma
Après un extrait de Pierrot le fou en hommage à Belmondo décédé récemment, le film Les Intranquilles de Joachim Lafosse a été projeté en ouverture de cette 10ème édition et en présence du réalisateur. Un film déjà projeté en clôture de la sélection du 74ème festival de cannes l’été dernier et dont le public parisien a pu découvrir les images en avant-première, avant sa sortie officielle en salle le 29 septembre prochain.

Cinq ans après son dernier film l’Économie du couple, le nouveau long métrage du réalisateur belge met en scène l’histoire d’amour entre Leila (Leïla Bekhti) et son mari Damien (Damien Bonnard), face à la bipolarité de ce dernier.
Une famille à l’épreuve de la maladie
Damien (Damien Bonnard) est un artiste peintre hyperactif, qui malgré sa bipolarité, tente de mener une vie paisible avec sa femme Leila et leur fils Amine. Sujet à des crises incontrôlables, entre phase de bonne humeur et paranoïa, insomnie et dépression, il fera vivre un enfer à sa famille au jour le jour, mais peut compter sur le soutien indéfectible de sa femme qui refuse de l’abandonner dans cette situation. Il finira par comprendre qu’il ne peut pourra jamais offrir à cette dernière la vie paisible dont elle rêve, en refusant de suivre son traitement.
Une interprétation bouleversante
Ce film à l’interprétation bouleversante, on le doit en partie aux deux acteurs principaux, dont la complicité crève l’écran. Sans verser dans l’excès, Leïla Bekhti nous a bluffé par son rôle d’une femme toujours amoureuse de son mari, malgré ses troubles psychologiques et le fait qu’il ne « la regarde même plus ». Et que dire de Damien Bonnard ? Magnifique dans son rôle de maniaco-dépressif, à un point qu’on en vient à se demander s’il n’est vraiment touché par cette maladie. Ensemble ils nous plongent dans une ambiance émotionnelle dont on en ressort complètement retourné.