Jeudi dernier, nous étions au Trianon à paris où le groupe de rock francilien No Money Kids présentait en live son nouvel album Factory

« Nous y sommes enfin! Ah qu’est-ce ce que vous nous avez manqués », c’est un grand ouf de soulagement que pousse Félix Matschulat ce jeudi 3 mars sur la scène du Trianon, et il n’a pas faux. L’acolyte de toujours de Jean Marc, avec qui il forme le duo No Money Kids, ne s’inscrit pas en faux en exprimant à la fois sa joie et son soulagement d’être en fin sur scène pour défendre leur nouvel album Factory sorti en novembre dernier.

L’emballement de la situation sanitaire après les fêtes de fin d’années et l’interdiction de concerts debout, faisaient craindre le risque d’un report ou d’une annulation. Mais le groupe a eu du bol, le concert a lieu le jour où le masque n’est plus obligatoire dans les lieux accessibles sur présentation d’un pass vaccinal. On assiste donc ce soir là à l’un des premiers concerts debout, sans limitation de jauge et sans masque obligatoire, où beaucoup ont prévu de se remettre en selle.

La fosse grouille d’âmes décidées à profiter à fond de ce concert de retrouvailles, et elles ne vont pas être déçues par la belle fête prévue par le tandem. Il faut dire que l’envie de se retrouver était très forte, ce qui explique cette ambiance folle qui règne dans la salle. Une salle déjà chauffée à bloc grâce à l’indie pop du groupe Camp Claude en première partie, et qui n’attend que la star de la soirée pour en découdre.

Pour cela, un petit changement s’impose au niveau de la configuration scénique. Habitué à jouer en tandem, le duo passe en power trio avec la présence à la batterie de l’excellent Greg Damson, batteur au sein de la formation Steve Amber. Ça déborde d’énergie dès l’entrée du groupe sur scene tandis que dans la fosse ça déménage au premier rang à chaque fois que Félix va contact du public.

« C’est un truc de ouf de se retrouver là, merci d’être là » lâche Félix après les deux premiers titres, dont le magnifique « Shine a light ». La suite sera une alternance entre ballades vertigineuses et hymnes garage teintés de nostalgie tumultueuse. Les riffs de guitares suaves, couplé à la dextérité de Greg à la batterie, produisent un rock vibrant qui met le public en transe sur des vieux morceaux comme « Take me to your home » extrait de leur album Hear the silence sorti en 2017, ou « Bullshit » extrait de l’album I Don’t Trust You de 2015.

Le groupe nous rappelle ici à quel point la chaleur des concerts rock nous avait manqué, surtout quand il se met à jouer la version live de « Dear friends ». C’est l’orgie dans la fosse, un concert lourd comme on aime. On ne pouvait rêver mieux pour la reprise des concerts et la présence du batteur était la cerise sur le gâteau. A 22h20, la fête est finie comme dirait Orelsan. On prend un dernier selfie avec Félix et ses deux comparses de la soirée avant de quitter le Trianon sur un petit nuage et la tête dans les étoiles.