Après une période compliquée, Izae est de retour et bien décidé à danser sur ses blessures comme il prouve avec « Bye », premier extrait de son nouveau projet à venir. Rencontre !
Izae s’est posé beaucoup de questions durant les phases interminables de confinements. Alors qu’il était sur le point de lancer véritablement sa carrière en 2020, la crise sanitaire est venue mettre un coup d’arrêt à ses ambitions. Pourtant tout semblait sourire à celui qu’on surnomme affectueusement « little bowie », ses deux titres « Hôtel de ville » et « Quai de la gare », ont été très bien accueilli par le public et lui ont ouverts des portes. On a encore en mémoire le fabuleux moment qu’il nous a offert en première partie du concert de Hoshi à l’Olympia en 2019.
Mais voilà, confronté à cette situation, l’artiste à pensé un moment à tout arrêter avant de se rendre compte qu’il ne savait/pouvait faire autre chose que la musique. Son nouveau titre « Bye » en est la preuve. Il préfère danser sur ses blessures plutôt que de pleurer sur son sort. Un premier titre qui annonce l’arrivée prochaine d’un nouveau projet dont on a hâte de découvrir le résultat final. Il nous en parle dans l’interview ci-dessous, un an après notre dernière rencontre autour de sa « Mauvaise étoile ».
Tu as révélé dans un post Facebook avoir pensé à mettre un terme à ta carrière à cause de la crise sanitaire qui a porté un sacré coup à l’industrie musicale. Peut-on en savoir un peu plus ?
J’ai passé énormément de temps à écrire, composer, arranger les titres. Il y a quelques années je n’envisageais pas faire des concerts ou sortir un single sans que ce soit parfait.. Au moment où la crise sanitaire est arrivée, j’étais enfin prêt à me lancer, à aller à la rencontre du public et à accepter que tout ne soit pas parfait.
Mais pendant toute cette période ou se sont enchainés les confinements, les couvre-feu j’ai pensé que tout était terminé, je ne voyais plus la sortie. Comme beaucoup de gens j’ai eu une grande remise en question à ce moment là.
Le fait de ne pas avoir de « Plan b » a-t-il freiné ton envie de tourner la page ?
Forcement, on se pose la question. À part la musique, comment est-ce que je me vois vivre ? Je l’ai tourné dans ma tête des dizaines de fois, ça m’a brisé le coeur. La réponse est simple, pour moi, la musique est une vocation, pas un rêve un peu lointain ou un passe temps.
On apprend également que ton projet est en total auto production. C’est un choix personnel ou aucun label n’a été intéressé par ton univers ?
Un peu des deux. Mon projet est tantôt trop indé pour les majors, et trop mainstream pour l’indé. C’est aussi ce qui fait sa force mais c’est plus difficile à développer parce que c’est hybride, c’est un challenge ! Pour moi c’est aussi l’occasion de voir comment maitriser le processus du début à la fin avant de m’entourer, éventuellement, d’un label qui pourrait voir mon univers de façon plus étoffée.
Tu penses que les artistes ne sont pas tous logés à la même enseigne ? Les gros poissons mangent les petits au sortir de cette période compliquée ?
Bien sûr, les lumières sont braquées sur les gros artistes. Et les mises en avant sont, quasiment, toujours pour ceux qui sont signés en labels. Mais je ne vois pas ça comme une rivalité, c’est le système général qui est à questionner. Pour ma part, je suis toujours très heureux de voir des artistes réussir grâce à leur travail.
Ton nouveau single « Bye », est assez autobiographique. A quoi ou à qui dis-tu bye ?
J’ai composé cette chanson l’an dernier, dans ce moment assez sombre. J’étais positif covid, je passais le réveillon du nouvel an seul et fiévreux. J’ai eu envie de me mettre au piano et j’ai commencé à chanter. Je devais faire des pauses régulièrement parce que j’avais des vertiges ! Je ne sais pas tellement à qui ou à quoi je disais « bye » mais il y avait un sentiment de mélancolie très profond à ce moment là.
Il est assez entraînant, dans un style très disco. Tu préfères danser sur tes blessures ?
Ce titre est un peu moins disco que certains, je me suis inspiré de TrST pour la production. Mais j’ai toujours adoré l’idée de danser sur ses blessures. C’est mon côté drama !
Un clip est également annoncé ce mercredi et dans lequel tu promets de te la jouer drama pop. A quoi faut-il s’attendre ?
Dans ce clip, je voulais parler de cette violence interne qui nous ronge parfois. La douleur amoureuse est tellement particulière que je voulais mettre en lumière cette folie particulière que tout le monde à vécu un jour.
Pour mettre en image ce premier single, tu as fait appel à qui ?
J’ai fait appel à Paul Clichy, qui à immédiatement répondu présent et qui m’a écouté sur les idées que j’avais. Il a ensuite proposé d’étoffer un peu et on a tourné. Ça s’est fait rapidement et très simplement.
Prévois tu de dévoiler d’autres extraits avant la sortie de l’EP ?
Absolument ! Un nouveau single arrive avant la sortie de mon EP, j’ai hâte. Ce sera beaucoup plus lumineux, une chanson de printemps qui donne envie de boire de la limonade dans un parc.
A cause de la crise, tu as à plusieurs reprises reporté la sortie de ton EP, est ce que cette année c’est la bonne ?
La date de sortie a été repoussée car, dans un premier temps, j’ai fait produire des titres qui nécessitent un plus gros budget de développement.
Donc finalement, j’ai sélectionné et écrit de nouveaux titres que j’ai travaillé avec Murphy pour commencer à faire vivre ce projet.
Il est difficile de caler des dates quand on est en auto production ?
Pas tellement ! La vraie question serait : « il est difficile de caler des dates quand on est en auto-production DANS LA POP » et la réponse est oui !
Il y a beaucoup de salles spécialisées dans le rock, le métal, le jazz, l’électro mais on imagine toujours la pop directement dans un zénith.
Si c’était à refaire ? Qu’est-ce que tu changerais dans ta façon de conduire ta carrière artistique ?
Avec du recul j’aurais peut-être pris plus de temps pour aller à la rencontre du public, parce que j’adore la scène. Mais toutes ces années m’ont aussi permis de travailler mon écriture, ma composition. Mon parcours est ce qu’il est, j’en suis fier, j’ai coché plusieurs cases de ma Wish list de rêves.
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