Du 24 au 26 juin dernier, le parc de champagne à Reims s’est transformé aux couleurs de la 5e édition du festival La Magnifique Society, où plusieurs milliers de festivaliers s’étaient donnés rendez-vous pour célébrer leurs retrouvailles. Retour sur la journée du samedi 26 juin avec Juliette Armanet, PNL, Genesis Owusu, House Gospel Choir et Myd qui ont fait le show.

Après une édition à demi teinte l’année dernière pour cause de Covid, la Magnifique Society a retrouvé ses couleurs à l’occasion de sa 5e édition qui s’est déroulée au Parc de Champagne du 24 au 26 juin dernier. Trois jours de fête avec une affiche alléchante où les poids lourds du rap, de la pop ou de la techno, côtoyaient les artistes émergents.

La Petite Society de La Magnifique Society 2022

Une programmation éclectique qui a attiré 26.000 festivaliers sur toute la durée de l’événement. Un record de fréquentation pour le festival, qui, une semaine avant le début de cette 5e édition, annonçait la journée du samedi Sold Out. Une journée qui a sans aucun doute pesé sur le bilan positif de la saison, et à laquelle nous avons pris part.

Bénédiction fluviale

La météo prévoyait des intempéries sur Reims pour cette journée du samedi 26 juin et ça n’a pas loupé. A notre arrivée en fin d’après-midi dans l’écrin de verdure qu’est le Parc de Champagne, il pleut des cordes et tout le monde ne craint qu’une seule chose, l’annulation du reste de la programmation si la tempête persiste. Mais les caprices de la météo n’auront pas de prise sur Juliette Armanet, qui ramènera le beau temps en brûlant le feu sur la grande scène, devant un public de téméraires, très vite rejoint par ceux abrités sous les arbres, pour un « Boum boum baby » général jusqu’au « dernier jour du disco ». Ouf

Pour son 5e anniversaire, le festival a revu complètement sa configuration en s’amusant avec une bonne partie de cet immense parc pour donner de l’espace à son public qui ne cesse de s’agrandir d’années en années. Ainsi est née la scène à 360 du Royal Garden, avec ses allures de discothèque à ciel ouvert, semblable à ce qu’on a aperçu à Marsatac il y’a quelques semaines.

Une claque puis la douche

C’est au hasard d’un petit tour dans le parc pour admirer les changements effectués au niveau de la scène Globe Trotter, qu’on tombe sur un boucan sans nom orchestré par l’Australien d’origine ghanéenne Genesis Owusu. Le mec a littéralement retourné avec maestria et bravoure. De quoi nous mettre en forme avant d’assister au show des deux frères.

Des hués parcourent la fosse de la MainStage où un monde fou s’impatiente depuis bientôt 40 minutes pour le concert du jour, celui du duo PNL. Personne ne comprend vraiment ce qu’il se passe. Sont-ils vraiment là ? « Ça devient une habitude avec eux, ils sont toujours en retard, quand ils n’annulent pas à la dernière minute… » nous confie un fan impatients. Les interrogations s’estompent lorsque les deux frères débarquent enfin. Les cris de joie vont remplacer les interrogations de tout à l’heure, mais l’enthousiasme du début est vite retombé, ce qui ne semble pas « Déconnecte(r) » certains fans du spectacle qui se joue sous leurs yeux. Ils donnent de la voix sur « Blanka », « Onizuka » ou encore « le monde ou rien »… Mais nous on accroche moins, la fatigue de l’attente et la faiblesse du show nous font vite décrocher.

Saturday night fever

Pour chasser la fatigue qui ne cesse de nous gagner, on va rejoindre le public de la Garden Royal et on se laisser transporter par cette ambiance enivrante de club house. Porté par cet élan, on se dirige vers la scène globe-trotter où le public est en transe devant le collectif House Gospel Choir. Nous ne sommes pas à Harlem, mais tous les ingrédients sont réunis pour nous laisser croire le contraire. On assiste à ce qui ressemble à une messe avec une chorale gospel qui invite les fidèles à faire des louanges. Ça frappe dans les mains, ça chante, ça danse… bref, le spectacle qui se joue sous nos yeux relève tout simplement de l’ordre du divinatoire. Dommage pour nous d’avoir loupé plus des 3/4 du spectacle, il valait vraiment le détour.

Nous sommes de retour devant la grande scène où la foule drainée par PNL est moins dense que tout à l’heure, mais tout de même conséquente à presque une heure du matin. C’est à Quentin Lepoutre aka Myd, que revient la tâche de clôturer cette 2e soirée. Une première à Reims pour le musicien, producteur et Dj lillois, dont on assiste pour la première fois à un show, après avoir loupé la release party de son premier album « Born a loser » à la Cigale en octobre 2021. Et quel show époustouflant ! Flanqué de son éternel casquette et sa chaîne en diamant autour du cou, le dj a mis du soleil dans nos vies avec ses compostions électro pop colorées qui nous ont permis de terminer la soirée et cette édition en beauté. C’est pas un hasard s’il a été nommé dans la catégorie « Révélations » aux dernières Victoires de la Musique. Pour nous, ce soir, la véritable révélation c’était lui.

La 5ème édition de La Magnifique Society restera sans doute dans les annales avec un record de fréquentation qui s’établit à 27.000 festivaliers après deux années de crise sanitaire. Une édition spéciale qui donne des ailes aux organisateurs, qui devront surfer sur cet enthousiasme pour proposer ce qu’on peut offrir de meilleur à un public de festival pour sa 6e édition qui au lieu les 23, 24 et 25 juin 2023.