Attendue avec ferveur, l’édition retour 2022 du festival Rock en Seine n’a pas failli à sa brûlante réputation ! Deux ans et une crise du secteur culturel latente n’ont pas amoindri en cette fin d’été l’effervescence artistique & l’expansion de talents Made in France… À l’image du groupe Animal Triste, plus passionné et mordant que jamais sur la scène Firestone. Retour sur cette brûlante soirée du 26 Août !
Non loin de la grande scène où se produisait leur père spirituel Nick Cave, les Six membres du groupe Rouennais ( David Faisques alias Darko, Yannick Marais, Mathieu Pigné, Fabien Senay , Sébastien Miel et Cédric Kerbache) n’en sont pourtant pas à leurs premiers festivals respectifs. Musiciens aguerris, aux expériences & contributions variées ( Radiosofa, Darko, Dallas et plus récemment Julien Doré, la Maison Tellier, Marc Lavoine…), Animal Triste se veut être une entité commune, avec pour mots d’ordre : création, liberté et insoumission en réponse à un milieu musical de plus en plus formaté. Et ici le ton est donné dès les premières secondes de live : un Rock noir & mordant à souhait, prenant le contrôle de la scène Firestone & du public présent !
Les thèmes de prédilection de nos six ( pas si tristes) animaux ? La nuit, ses mystères et sa magie noire, l’amour, la mort mais aussi la vie, celle d’une musique en qui ils se reconnaissent et partagent sans commune mesure dans une énergie quasi démoniaque… À l’instar du morceau live « Mary full of grace » tiré comme leur introduction « Machine Love » de leur incontournable deuxième album « Night of the Loving Dead » paru début 2022. L’envoûtement est total, impossible de décrocher, l’hydre Animal Triste nous embarque dans son univers !
Point d’oubli cependant des morceaux de leur tout premier opus, sorti en Décembre 2020, en pleine crise Covid et de ce fait peu joués sur scène. Revanche fut de nouveau prise ce soir à Saint-Cloud comme dernièrement au Point Éphémère à Paris . ( 02 Juin 2022). Ainsi les spectateurs ont pu découvrir ou redécouvrir les très énergiques & hypnotiques « Shake, Shake, Shake », « Vapoline », ou encore « Sky is something New », feulés dans un jeu scénique proche de la transe par Yannick Marais, interprète principal du groupe.
Toujours accompagné avec intuition & justesse aux claviers, guitares, basses et batterie, Darko, Mathieu Pigné, Sébastien Miel, Cédric Kerbache & Fabien Senay, parachevant cette notion de meute comme tous aiment à se qualifier. De quoi percuter les esprits, les cœurs et surtout balayer l’idée d’une quelconque « mort » du rock … surtout quand la singulière & excellente reprise « Dancing un the Dark » de Bruce Springsteen parvient à nos oreilles ainsi que le frissonnant titre « Tell me How Bad I am » co-composé avec Peter Hayes, leader du groupe BRMC ( Black Rebel Motor Cycle Club ).
Qu’il est difficile par la suite, quand résonne le mordant « Afterlife » de s’extirper de cette atmosphère rude et pourtant addictive…. Vous l’aurez compris, on ne ressort pas indemne de la tanière de Animal Triste …& tant mieux d’ailleurs, vivement les prochains concerts !
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