Pour une première à la fête de l’humanité dimanche dernier, le groupe de rock français Skip The Use a mis le feu sur scène armé de son dernier album, l’explosif Human Disorder
Ah la fête de l’humanité ! Cette grande et belle fête populaire qu’on est heureux de retrouver début septembre chaque année. Après 21 éditions au Parc de La Courneuve en Seine-Saint-Denis, la plus grande fête populaire de France tenait sa première édition sur son nouveau site de l’ancienne base aérienne de Le Plessis-Pâté en Essonne, où durant trois jours, 400.000 visiteurs, amateurs de débats politiques et de concerts, se sont retrouvés dans une ambiance très festive.
S’il y a un concert qui ne nous a pas fait regretter notre présence en ce 3ème et dernier jour de la Fête de l’Humanité, c’est bien celui du groupe de rock français Skip The Use, programmé en début de soirée le dimanche 11 septembre. Mat Bastard (chant), Yan Stefani (guitare), Enzo Gabert (batterie) et Nelson Martins (basse), ont offert un show explosif qui restera longtemps dans la mémoire des festivaliers présents ce soir là en masse devant la scène Joséphine Baker, comme l’un des temps forts de cette 87ème édition.

Tout avait pourtant commencé dans la douceur en ce début d’après-midi ensoleillé lorsque sur cette même scène Joséphine Baker, le duo Terrenoire invitait le public à donner de la voix avec lui sur le rassurant « Ça va aller ». Une parenthèse enchantée offert par les deux frères stéphanois et qui fera fondre en larmes un jeune homme, touché en plein cœur par les paroles de la chanson. Tandis que de l’autre côté du site sur la scène Angela Devis, c’est en famille que les Dutronc père et fils, offrent un voyage généreux plein de complicité au public familial qui ne reste pas de marbre lorsque retentit le tube « Il est cinq heures, Paris s’éveille »

De retour devant la scène Joséphine Baker peu après dix-neuf heures, on retrouve une fosse noire en mode « People in the shadow » devant les nordistes de Skip The Use, dont l’énergie communicative fait déjà des dégâts. Le groupe de rock lillois fondé en 2008 et réformé dix ans plus tard après une pause de deux ans, fera danser les festivaliers ensemble avec son rock populaire et sur les rythmes endiablés de son leader et emblématique chanteur Mat Bastard. En véritable bête de scène, ce dernier donnera de sa personne en allant au contact du public, qu’il n’hésitera pas à le trimbaler de gauche à droite.

Durant cette apothéose à l’ambiance explosive, le public vivra plusieurs émotions avec notamment la chanson titre du dernier album « Human Disorder », ou encore « The one two » sur laquelle Mat chante avec sa femme remplacé ce soir par Enzo, sans oublier « Ghost » et le puissant « Nameless World », entre rock et électro. Bref, un pot pourri de leurs cinq albums qui mettra le public de la fosse sans dessus dessous avec des pogos à la Rammstein, avant de rentrer chez soi les étoiles plein les yeux.