Comme il est de coutume chaque fin décembre, nous vous proposons notre rétrospective des meilleurs clips pour clôturer l’année 2022 en beauté.
Orelsan – La quête
C’est une immersion entre passé et présent que nous propose le rappeur et artiste masculin de l’année Orelsan avec les images originales de « La quête », extrait de son 4e album Civilisation. Dans une ambiance nostalgique et apaisante, il nous plonge dans les souvenirs de son enfance avec ce titre introspectif en nous contant la vie d’un adolescent solitaire, pas très à cheval sur les règles, dans une famille presque normale…
Marie-Flore – Je sais qu’il est tard
Et si vous ne connaissez pas encore Marie-Flore, alors il est plus que temps d’intégrer à votre playlist cette artiste aux textes libres & affirmés! Sans jamais se départir de cette délicatesse qui la caractérise pour exprimer l’amour au féminin, Marie-Flore sort du lot par son dynamisme audacieux, mêlé à une certaine tonalité nostalgique à propos des relations humaines. Jouant sur les codes du cinéma d’auteur, l’auteure compositrice et interprète nous livre avec « Je sais qu’il est tard » une balade sentimentale & contemporaine sans pathos, faussement surannée, légèrement désinvolte, furieusement enivrante. Une pépite acoustique logée au cœur de son nouvel album « Je sais pas si ça va », qui foi de Phenixwebzine, enchantera vos oreilles en quête d’authenticité artistique !
Phœnix – Winter Solstice
De retour cette année avec « Alpha Zulu » leur septième album, les Versaillais rois de la french touch s’inspirent de la crise Covid et de l’ambiance noire des films romantiques allemands sur « Winter Solstice ». Un titre évanescent, planant à souhait comme la voix portée haut & loin de Thomas Mars, à l’élégance folle. L’avalanche de synthés, loin de nous glacer, irradie d’une force nouvelle les adeptes d’un éléctro au goût du jour , sans renier pour autant les codes des débuts, du Phœnix authentique comme on l’aime. À adopter d’emblée pour une entêtante virée rythmique lors des longues soirées d’hiver.
Hoshi – Allez là
Ceux qui suivent Hoshi depuis ces débuts, connaissent très bien ce fameux cri de ralliement « Allez là » que l’artiste balance sur scène à chacun de ses concerts pour motiver son public. Un cri qui lui tenait tellement à cœur au point qu’elle en a fait une chanson pendant le confinement après avoir traversé une période de mou et afin de redonner confiance aux âmes en perdition qui ne resteront pas insensible à son cri de guerre.
Stromae – L’enfer
Oui Stromae a « parfois eu des pensées suicidaires », il le fait savoir en choisissant de répondre en chanson, à la dernière question d’Anne Claire Coudray qui l’interrogeait sur son état de santé le 09 janvier 2022. Oui il a vécu « L’enfer » le chanteur belge avoue face caméra ne pas être fier d’avoir pensé à mettre fin à ses jours, « On croit parfois que c’est la seule manière de les faire taire / ces pensées qui me font vivre un enfer… », en parlant des voix qu’il entendait dans sa tête…
Thérèse – Mala diva
Dans « Mala diva », Thérèse parle pour la première fois avec pudeur et sans tabou de sa maladie du foie (une polykystose hépatorénale héréditaire) qu’elle a longtemps tenu secret et de son rapport avec cette dernière. Un beau coup de bien à la vie et une force de résistance qui force le respect.
Tim Dup – Amor
Tim Dup ou l’Amour avec un grand A ! Atmosphère sensuelle, épurée et chorégraphies grâcieuses pour « Amor », dévoilant la part sensible de l’artiste, où pudeur et préjugés s’abattent pour révéler un talent brut dans des sonorités inédites, et à retrouver sur son quatrième album « Les immortelles » dont la sortie est attendue le 03 Février prochain.
Role model- If jesus saves, she’s my tape
C’est dans son clip que Role Model déclare sa flamme et implore à la protection de sa dulcinée au sein d’une église. Il récite dans un premier temps devant une petite audience son amour, tout en enchaînant les pas de danses simples, mais explicites. C’est avec un grand sourire qu’il accueille celle qu’il aime, puis qu’ils partagent ce moment sacré de demande en mariage afin qu’elle devienne « sienne pour toujours » et réciproquement. Le monde disparait autour d’eux, il n’y a que leur amour qui triomphe au milieu de cette pièce sombre.
La Maison Tellier – B.A.U
Parmi les titres clippés de l’excellent dernier album « Atlas » de la Maison Tellier, B.A.U a su marquer notre attention et admiration. À la manière d’un film amateur un peu rétro, mais parfaitement en harmonie avec les rythmes du titre, on plonge dans l’émotion des textes relatés par Helmut Tellier, et qui de mieux que l’un des membres du groupe pour les sublimer ? Nouveau venu dans l’aventure depuis le début d’année 2022, Jeff Tellier ( alias Mathieu Pigné) n’en est pourtant pas moins rompu à l’exercice artistique. Batteur aguerri ( Animal Triste, Julien Doré, Marc Lavoine, entre autres…) faiseur d’images et romancier à ses heures perdues, voici l’exemple parfait d’un artiste sans barrières, à l’image du travail de ses frères de scène. B.A.U est à écouter et réécouter sur ce septième opus de la Maison Tellier, une réussite folk devenue rare de nos jours, d’une richesse textuelle et sonore aboutie.
Thomas kahn – Don’t look at me
Bercé de chœurs gospel, Jazz, Groove, funk et Soul, Thomas Kahn affirme ici avec « Don’t look at me » tout son potentiel d’artiste accompli. De la noirceur d’un passé cabossé, il en tire un lumineux travail musical a retrouver dans son nouvel album « This is Real » disponible depuis le 30/09/2022.
Cyril Mokaiesh (ft Élodie Frégé) – La fin du bal
Cyril Mokaiesh nous plonge dans une ambiance tumultueuse avec les images de « La fin du bal » qui aborde le sujet de la rupture et qu’il partage en duo avec l’auteure compositrice et actrice Elodie Frégé. Une partie d’échec qui déterminera leur avenir, s’engage entre les deux protagonistes. On ne saura pas si la partie se solde par la victoire de l’un sur l’autre ou un match nul, mais ce qui est certain c’est que Elodie s’en ira toute seule comme elle est arrivée, repoussant la main tendue de Cyril, comme pour lui signifier la fin de la partie ou plutôt « La fin du bal ».
Marc Fichel – C’était le temps
Est-ce que la vie était vraiment mieux avant ? Nous n’allons pas entretenir un débat sans fin, mais à travers sa chanson teintée de mélancolie « C’était le temps », Marc Fichel convoque ses souvenirs pour nous raconter en musique, l’histoire d’une famille éprise de liberté dans la Russie de ses ancêtres. La vidéo réalisée par Caroline Benetti met en scène un sculpteur dans son atelier accompagné d’une fillette qu’on imagine être sa jeune fille, auprès de qui il exerce son devoir de transmission en lui faisant découvrir plusieurs montres de poche à l’ancienne dans une ambiance festive.
Noy Meirson – Jarrète le temps
Noy Meirson « arrête le temps » comme personne et c’est toujours dans la langue de Molière qu’elle nous propose un moment suspendu avec son nouveau titre à la rythmique entraînante. Un voyage électro pop en apesanteur, au cours duquel l’artiste israélienne nous avoue de sa voix grave un brin voilée, arrêter le temps quand comme elle le sent, surtout quand ce dernier essaie de prendre le pas sur elle. Un hymne magnifiquement mis en images par Avoxvision dans une lyrics vidéo où l’action se déroule dans la tête de l’artiste en suivant plusieurs étapes faisant référence au temps.
Ibrahim Maalouf ft Erick the Architect – Money
La mélodie de départ de « Money » est déformée par les techniques de studio, avant que le rythme implacable du Rap, porté par les percussions électroniques et la voix d’Erick the architect nous entraine dans une danse grimaçante. Au milieu du morceau, la trompette d’Ibrahim Maalouf revient, apportant avec elle lyrisme et beauté. Dans un pays où la tentation du repli identitaire est permanente, le franco-libanais, né au Liban, grandi en France, nous montre par sa démarche une autre voie, vers l’ouverture aux autres, oscillant entre jazz, classique, musique du monde, rap, hip hop.réel.
Omoh – Body
Le duo Nîmois, composé de Baptiste Homo & Clément Agapitos, maîtres de l’indé libre & élégante, signent ici un clip aérien et abouti. Mêlant la grâce de la danse contemporaine aux rythmes éléctro soutenus et addictifs, la notion de corps est ici abordée symboliquement et poétiquement, dans un décor minéral et minimaliste, résolument planant. Dans la continuité de leur addictif album « Party in Paris » ( 2018), « Body » concentre toute l’essence d’un duo en quête d’absolu musical , la passion logée jusqu’au bout des basses & claviers. Une réussite sonore qui s’exprime ici sans accroc, exprimant avec force & esthétisme la volonté de deux artistes discrets et surtout passionnés de créer une musique qui leur ressemble … et dont on attend avec impatience la suite des aventures début 2023 !
Dope Saint Jude – Home
Militante féministe et défenseure des droits queer, Dope Saint Jude a écrit cette chanson durant la période trouble du confinement, quand il était impossible pour elle d’aller rendre visite à sa famille. « Home », aborde les différentes facettes qui composent le sentiment d’avoir enfin le chez soi, à l’image de celui qu’elle souhaite construire avec la femme qui partage officiellement sa vie depuis quelques mois. D’ailleurs le clip nous plonge dans l’intimité partagé par deux femmes, en la mettant en scène avec sa compagne Roxanne Gabriella, dans un jeu sensuel où elles assument non seulement leur physique, mais le célèbre également.
Gaël Faure – La mémoire de l’eau
« La mémoire de l’eau » est un titre inédit de Gaël Faure, né de sa collaboration avec Barbara Carlotti qui a écrit les paroles de cette chanson qu’on retrouve dans son EP L’eau et la peau. Une poésie autour de cet élément indispensable à la vie, qui constitue la pièce maîtresse de son nouveau projet réalisé en indépendant. Pour coller à l’univers aquatique de la chanson, un petit tout au parc aquatique du Raincy s’impose et ça vaut vraiment de piquer une tête en cette période.
Le Noiseur – Je reste cool
Il trace sa route le Noiseur, alias Simon Campocasso dans la vraie vie. De l’écriture à la composition jusqu’aux clips, cet artiste complet s’autorise tout, sous une apparente nonchalance. Impossible de ne pas tomber sous le charme de son dernier titre « Je reste cool » , qui le caractérise avec humour et justesse, la mélancolie se mêlant au lâcher prise plutôt heureux des rythmes choisis. Conscient de sa fragilité d’artiste, le Noiseur manie les vers à sa manière, l’impertinence légère comme un bouclier sans jamais occulter sa profonde sensibilité. À retrouver au sein de son dernier album « Encore plus relax », pour ensoleiller deux fois plus la grisaille hivernale !
Sainte victoire – Empty
Vous aimiez Björk, M.I.A ou bien encore Halsey, vous adorerez Sainte Victoire, autrice compositrice interprète à l’univers artistique d’une richesse rare, l’originalité & l’esthétique poussés à leur paroxysme, à l’image de son nouveau clip « Empty ». Inclassable et recherché, Sainte Victoire s’aventure avec brio et esthétisme dans une Pop expérimentale, pleine de créativité et d’originalité, laissant présager de son album « Pure Crystal », la révélation musicale de ce printemps 2023.
Tiste Cool – Paillettes
Celles & Ceux pour qui musique rime avec douceur mélancolique & tendre nostalgie seront forcément comblé(e)s par l’univers de Tiste Cool (alias Baptiste Homo). De ses tourments personnels, cet artiste touche à tout, multi instrumentiste talentueux (Julien Doré, Marie-Flore, OMOH…), adepte de photo argentique et surtout hypersensible en tire des sonorités dansantes et lumineuses, réconfortantes pour tous. Tiré de son dernier EP « L’étude du Cool »projet à la fois extrêmement intime et dans lequel tout un chacun pourra se reconnaître « Paillettes » agit comme un baume sonore sur les cœurs malmenés, parce que oui la vie, c’est triste parfois, cool souvent, & que Tiste Cool il est comme ça, super attachant. Un coup de coeur pour votre playlist, assurément!
Lomepal – Tee
A travers son single « Tee » qui fait référence au monde du golf, Lomepal annonce un tournant dans sa carrière en quittant l’industrie du rap pour un univers plus éclectique qui fait la part belle à différents genres comme le plus rock. Une chanson à cœur ouvert pour ce rappeur sensible dont on s’attache facilement.
Izae – La vague
Le 27 avril dernier, Izae nous invitait à prendre « La vague » à travers la vidéo de son nouveau titre à la pop rafraîchissante et lumineuse. Une chanson qui sonne comme un hymne de liberté et qui égayera votre fin d’année, malgré les soucis du quotidien.
Blond – De l’air
Blond nous emmène respirer, prendre un bon bol d’air frais, comme celui dont on a souvent besoin au lendemain d’une rupture amoureuse. De sa voix claire et androgyne, il décrit le sentiment qui nous habite après avoir surmonté cette épreuve et se sentir renaître. Une sorte de libération qui nous permet enfin de renaître, de respirer… bref une véritable délivrance, comme seule la musique peut offrir dans ce dédale sentimental. « De l’air » svp !
Colours in the street – A way to restart
Avec la pépite « A Way To Restart », Colours in the street nous embarque dans une nouvelle aventure pleine de sensibilité. Une pure merveille très personnelle et introspective qui prend aux tripes, portée par l’harmonie des instruments qui invite à la rêverie. Une évasion pop remplie de lumière, qui raconte un tournant, celui d’un nouveau départ dont on a hâte de découvrir la suite. Le clip quant à lui nous plonge dans l’intimité d’une loge où l’on aperçoit Alex seul face à une glace, avant de rejoindre ses deux comparses dans un grand hangar désaffecté où le trio est rejoint par leur batteur sur scène et trois talentueuses violonistes. Un très beau visuel épuré
June Milo – Parfaite
Dans son single à la pop irrésistiblement entraînante, June Milo utilise l’ironie pour critiquer un monde au sein duquel le paraître a pris le pas sur l’essentiel, surtout à l’ère des réseaux sociaux où il faut paraître « parfait » pour attirer l’attention. Un triste constat dont nous sommes un peu tous victimes. Pourquoi se risquer à être simplement soi, quand on a tous les outils à disposition pour travestir la réalité ?
Pierre Elgrishi – Les joues pourpres
Dans son clip « les joues pourpres », l’artiste par une recherche soignée de l’expression artistique, visuelle & musicale nous entraîne dans son jardin intérieur, doux, sombre & lumineux, aux notes introspectives et tendres. La musique tel un cocon pour les oreilles & le cœur, comme une armure contre la rudesse du monde extérieur, il est certain qu’on en redemande, en scrutant avec joie l’année 2023 et l’album Solo de Pierre Elgrishi, l’hypersensible surdoué.
Fredz – Message
Au début de cette année 2022, le rappeur canadien Fredz nous a envoyé un « Message » très personnel dans lequel il nous faisait part des tiraillements qui peuvent animer une relation amoureuse. Une missive accompagnée d’une vidéo dans laquelle il apparais entouré de plusieurs téléphones fixes avec lesquels il tentera en vain de joindre sa petite amie, tombant à plusieurs reprises sur sa messagerie. Une situation délicate que le québécois décrit avec des mots qui touchent au cœur, grâce notamment à cette très belle scénographie intimiste.
Ajar – Quand tu souffriras
Sortir d’une relation n’est pas chose facile, Ajar semble l’avoir bien intégré puisqu’il aborde le sujet avec simplicité dans sa chanson « Quand tu souffriras ». Un morceau qui met en évidence le paradoxe post rupture à la perfection et la volonté d’apaiser les tensions, rentrant en conflit avec l’envie de voir l’autre souffrir comme on souffre.
Martin Luminet – Revenir
« Revenir » ou quand la dualité de l’après rupture amoureuse inspire Martin Luminet dans un clip à la fois sombre, lumineux, personnel et sensible qui vous fera revenir à la raison, si vous l’aviez évidemment perdu avant.
Yo And the South – Mirage
Et si l’envie d’évasion s’impose par ces temps de rigueur saisonnière, alors une virée auditive du côté des Sudistes Yo And The South combleront vos oreilles de douces ondes. Porté par des notes Jazzy, et de références sud américaines, où s’entremêlent clins d’oeils cosmopolites et symboliques, Mirage induit réellement en nous cette sensation de plénitude d’esprit renforcée par les mots berçants de Yoann Marra, le leader du groupe.