Jusqu’au 5 mars, vous pouvez encore allez voir l’exposition « Poussin et l’Amour » au Musée des Beaux Arts de Lyon. Pour les parisiens qui ne connaissent pas, un coup de OUIGO permet d’aller voir cette exhibition.
Nicolas Poussin (1594-1665) est considéré comme le grand peintre du classicisme français et l’un des inventeurs de la peinture de paysage qui conduira à l’impressionnisme. Cet aspect n’est pas mis en valeur dans cette exposition, mais un coté plus obscur de sa peinture.
Le tableau mis en avant dans cette chronique, Vénus épiée par deux satyres, est un bon exemple. Un satire dévoile Vénus. Son corps est nu et elle a une main posée sur son sexe. Un autre satyre regarde la scène avec le bas du corps caché par un arbre, et un bras tendu vers ce bas du corps. Que font les mains de Vénus et du satyre ? Sont-ils en train de se masturber ?
Le tableau est suffisamment suggestif pour qu’on puisse le penser, et assez classique pour être exposé. Les nobles clients de Poussin pouvaient le mettre dans leur hôtel particulier ou leur château à la campagne tour en laissant un sous-entendu égrillard que l’exposition met en valeur par la multiplication des exemples et les commentaires en marge des tableaux.
Ça devait bien se vendre car Poussin a multiplié les variations sur ce thème.
Les commissaires de l’exposition ont terminé celle-ci par une comparaison entre les œuvres de Picasso et celles de Poussin. Comparaison judicieuse. Picasso a multiplié les reproductions de peintres anciens et en même temps fait de nombreuses œuvres ouvertement érotiques voire parfois obscènes.
Plus d’infos
Allez sur le site du Musée des Beaux-Arts pour réserver votre place.
