Hoshi se dévoile un peu plus à travers les 13 titres très intimes d’un 3e opus pop rock sorti le 1er septembre et dont l’ensemble forme l’ossature d’un grand parapluie qui protège contre toutes les attaques.
Février 2020, lors de la cérémonie des Victoires de la musique en direct sur France 2, quelques jours seulement avant le premier confinement, Hoshi embrasse une de ses danseuses sur scène à la fin de sa prestation sur le titre « Amour censure ». Elle ne le sait pas encore, mais elle vient de mettre en ébullition la fachosphère, qui ne tarde pas à déverser son lot de propos homophobes, misogynes, et va même jusqu’à menacer Hoshi de mort, la poussant à déménager. Un déferlement de haine dont elle porte encore les stigmates aujourd’hui et qui l’a poussée à reporter plainte, malgré la condamnation d’un cyberharceleur à huit mois de prison dont deux mois de prison ferme.
Trois ans plus tard, Mathilde Régner alias Hoshi raconte cette descente en enfer dans Cœur Parapluie, son 3e opus pop rock sorti ce 1er Septembre. Un album qui a failli ne jamais voir le jour après cette avalanche de haine comme le confiait l’auteure de « Ta marinière » à nos confrères de RTL le 5 septembre dernier « À un moment donné je me suis dit : ‘je n’ai pas signé pour ça’.[…] J’ai failli arrêter, vraiment, et j’ai été très mal à une époque ». Elle qui jadis nous redonnait confiance en nous avec les titres de son premier disque certifié disque d’or et double disque de platine « Il suffit d’y croire » sorti en 2018, nous plonge dans une mélancolie heureuse avec les 13 pistes de son Cœur parapluie.
Mélancolie quand tu nous tiens !
Que s’est-il passé entre temps ? Hoshi a t elle fait un « Mauvais rêve » comme il est question dans le titre fleuve qui lui sert de sa chanson d’ouverture, et à travers laquelle elle évoque l’homophobie, le harcèlement scolaire, ses échecs mais aussi sa quête d’identité ? Non elle n’a pas rêvé, c’est juste que la vie est ainsi faite pour cette artiste qui ne demande qu’à vivre. Elle revient dans une mélancolie douce sur la polémique « Effrayante » provoquée par un chroniqueur en manque de reconnaissance qui s’en prenait à son physique, associe sa voix grave à celle de Calogero sur « Ne saute pas », une chanson qui aborde la question du suicide chez les jeunes qui fait actuellement les gros titres de la presse quotidienne.
On passe par plusieurs émotions avec cet opus porté par une voix douce et grave qui fait du bien aux oreilles. Heureusement que Hoshi peut compter sur l’amour des siens comme celui de son grand-père « Marcel » de regretté mémoire à qui elle rend un vibrant hommage ou encore sa manageuse et moitié Gia, a qui elle adresse une déclaration d’amour dans « Et puis t’as dansé avec moi ». Dans un monde où « la haine tue », Hoshi trace sa route et veut marquer les esprits, qu’importe si elle va à contre-courant des standards de la société, rien ne l’arrêtera. « Je partirai. Quand ça sera plus fête. Quand les étoiles seront ternes … ».
Alors qu’au premier abord, cet album qui témoigne de l’état de Hoshi peut paraître sombre, on y entrevoit tout de même une lueur d’espoir, une lumière que l’artiste tient à partager avec son public. Mettre en musique le calvaire qu’elle a traversé, transformer ses blessures en Lumière, c’est aussi une façon pour l’interprète de « Et même après je t’aimerai » d’exorciser cette douleur dont elle a tenu à garder les traces en se faisant tatouer sur les deux jambes en caractères gothiques, le titre de son nouvel album : Coeur Parapluie.
Plus d’infos
Cœur Parapluie, le nouvel album de Hoshi est disponible sur toutes les plateformes.
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