Lombre est sorti sa retraite de 3 ans le 12 mai dernier avec un premier album qui révèle sa part d’Ailleurs et qui a rythmé notre été. Avant la coupure estivale, il revenait d’ailleurs sur les secrets de fabrication de cet opus qui s’adresse à plusieurs générations.

Comment vivre dans ce monde d’ombres où ceux qui récoltent le plus souvent les lauriers ne sont pas vraiment ceux qui le méritent ? Trois ans après nous avoir laissé dans « La lumière du noir » de son précédent projet, qui faisait lui-même suite à son arrivée en « Eau trouble » sur la scène musicale en 2017, Lombre a signé son retour le printemps dernier avec Ailleurs son premier album. Un disque douze titres dont le propos se veut universel et parle à plusieurs générations. « J’ai vraiment essayé de mieux m’intégrer à l’album au niveau de la couleur, je me suis laissé aller et au moment de trouver un point commun à tous ses morceaux, je me suis rendu compte que c’était des morceaux qui parlaient de moments où je me sentais bien où j’étais bien. Cet ailleurs là on peut la retrouver partout dans une maison d’enfance. Un album de famille… ça rejoint l’idée du rêve. »

La vie en rose

Un rêve éveillé qui l’a amené à assurer la première partie des artistes comme Orelsan ou Bigflo & Oli. Exit l’univers ténébreux dans lequel il baignait trois ans plutôt avec ce côté egotrip qu’on retrouve dans le milieu du rap, aujourd’hui Lombre voit la vie en rose et cela n’a rien à voir avec le phénomène Barbie, malgré cette sensibilité féminine qui le caractérise et qui ne l’a jamais desservi. Avec Ailleurs, l’artiste ne s’est rien interdit en s’affranchissant des codes du rap « j’aime pas trop de cases » ce qui donne une ambiance d’évasion douce amère « Je suis quand même quelqu’un d’heureux et j’aime quand les gens sont heureux autour de moi ».

Vous l’avez compris, Lombre a fait le choix de basculer dans quelque chose d’un peu plus théâtralisée, un spoken word à la manière d’un Ben Mazué ou Grand Corps Malade. Des influences qu’il tient de son papa amoureux des spectacles de danse et qui était propriétaire d’une compagnie de théâtre amateur, « J’ai toujours eu l’art et le spectacle grâce à mon papa… ».

L’art en bandoulière et le spectacle comme trophée, cet artiste originaire de Rodez où il a passé les 24 première année de son existence, ne s’est rien interdit dans cet album lumineux porté par des titres comme « fête » ou « Étoile ». Des hymnes teintés d’espoir pour celui qui n’y croyait plus après la pandémie de Covid. « J’avais vraiment à cœur que dans les énergies, dans les couleurs de morceaux on puisse ressentir la lumière et l’espoir de manière un peu plus claire. »

Je ne changerai rien !

Avec son Ailleurs de premier album, Lombre a eu envie de mettre un peu de lueur dans une période où tout paraît sombre, lui qui s’inspire du quotidien. Même si paris reste une ville très importante pour un artiste en développement, le rhodésiens tient énormément à ses racines où il est revenu se produire l’été dernier après un dernier passage en 2017. « c’était beaucoup important pour moi d’avoir cet équilibre et on est content de le défendre sur scène… ». Tellement content qu’une nouvelle date unique est déjà annoncée à Rodez pour le 9 décembre prochain à La Chapelle Saint Joseph.

Non, rien de rien, non pour rien au monde Lombre ne changerai ces sept dernières années de développement où il s’est un peu senti pousser des ailes, même s’il s’est vite rendu compte que ce n’était pas ça la vie et que ca prendrait du temps. « Je ne changerai rien, j’en suis fière. Je prends le temps de savourer cette sortie pour pouvoir être au top pour la suite. Si tout devait s’arrêter demain, c’est déjà ça … » Et ne dit-il pas dans l’une de ses chansons que « L’essentiel c’est de rêver » ?

Plus d’infos

Ailleurs, le premier album de Lombre est disponible depuis le 12 mai 2023.

Lombre reprends la route cet automne, vous pouvez découvrir les différentes dates de sa tournée ci-dessous.