C’est un véritable acte de naissance que Anne Berry nous offre aujourd’hui avec un premier EP de 4 titres, issue de son nouveau projet « Lionne », « l’invisible » sort de l’ombre des différents projets auxquels a participé, pour mieux s’affirmer et se confronter à son public avec ce nouveau projet solo.
Voyage émotionnel en compagnie d’une Lionne
Artiste à la crinière flamboyante, la « Lionne » égrène les poèmes de William Blake dans lesquels elle s’est réfugiée pour y trouver du réconfort, après la disparition de son père. Un événement douloureux qui lui donne la force de mettre en chansons, les comptines issues de cette lecture apaisante.
D’une voix à la fois troublante et caressante, l’artiste séduit tout de suite par l’assurance qu’elle dégage dans ces quatre titres mélancoliques, accompagnée de Chloé Girodon au violoncelle et Christophe Lavergne à la batterie. Un voyage émotionnel où le français et l’anglais se côtoient sans emprise sur l’autre et où l’espoir d’une vie meilleure est possible.
« Même si l’instant présent fait douter mon cœur…
Il faut que je t’avoue…
Je ne crois pas commettre d’erreurs… »
“Résilience” et “même si” s’écoutent sans trop d’effort, des ballades pop envoutantes sur des instruments raccords qui dégagent une sensualité actuelle. Nous sommes dans l’air du temps, l’artiste traverse les épreuves de la vie en transformant ses chagrins en chansons touchantes et irrésistibles. A l’image du clip de Résilience, le premier extrait de cet EP, qui par le biais de la danse et du corps des danseurs, évoque ce sentiment de résistance.
« Cradle Song », la douce ballade de fin en anglais, cette chanson du berceau chargée d’optimisme et d’espoir, permettra à ceux qui souffrent de nuits turbulentes, de renouer avec des nuits paisibles. Un EP de 14 minutes et 3 secondes, durant lesquelles la Lionne semble apaisée, ce qui est une bonne chose dans la forêt parfois sanglante, de l’univers musical français.
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