Immersion dans Rêvalité, le premier projet solo de Thérèse, artiste aux multiples facettes et d’une sincérité déconcertante.

En utilisant la première personne du singulier dans les six titres de son premier projet personnel Rêvalité, dévoilé le 12 mars dernier (jour de son anniversaire), Thérèse recentre l’attention sur elle sans faire abstraction du monde extérieur. En juxtaposant deux mots (rêve et réalité), elle prouve au monde que même si elle est dans un entre-deux, elle a bien les pieds sur terre. Ce monde dans lequel elle a décidé d’avancer à visage découvert, faisant de son prénom un atout essentiel à son émancipation.

« Je me suis résolu à appeler le projet « Thérèse » et pas autrement, sans me cacher derrière un pseudo ou autre, par souci de simplicité et de sincérité vis-à-vis de l’idée de « multiplicité identitaire » que je défends. » nous confiait l’ex moitié du duo La Vague, au sortir du premier confinement en mai dernier. C’est justement durant cette période trouble qu’elle décide de se lancer dans l’écriture de son projet solo, sans plan ni but précis.

Thérèse par Marilyn Mugot

Artiste engagée à la personnalité horizontale et transverse, militante de la première heure, Thérèse n’hésite pas à porter haut sa voix quand il s’agit de tordre le cou à toutes formes de discriminations. Elle est de tous les combats et n’hésite pas à utiliser sa musique comme arme contre le racisme. A l’image de « Chinoise », son titre dans lequel elle dénonce le racisme anti-asiatique en empilant tous les clichés pour mieux les démonter. Elle nous invite à se battre pour une même cause et non contre. D’ailleurs le clip de cette chanson frôle la barre des 60.000 vues.

Entre Rêve et Réalité

Son premier EP est la preuve auditive de son engagement, un mélange de sonorités orientales et occidentales, hérité de sa double culture. Pour se libérer de l’emprise exercée par des personnalités toxiques et des carcans dans lesquels cette optimiste dans l’âme c’était (laissée) enfermée, elle a du changer son rapport à l’autre et au monde, comme elle le laisse entendre dans le premier single « T.O.X.I.C ». Un texte poignant, mais à l’issue finalement joyeuse, composé en collaboration avec le producteur lillois Adam Carpels, également co-compositeur de ce premier projet.

Un projet sept titres qui fait la part belle aux différentes influences musicales de l’artiste. « Differently » apaise et berce avec sa mélodie qui invite à tirer profit des situations traumatisantes qu’on peut transformer en opportunité. A l’image de ce premier confinement, qui a décidé Thérèse à se lancer en solo avec ce premier projet. « Sometimes what looks like a trap
Is just an opportunity
To give yourself a slap
To do it again, differently
What looks like a trap
Is just an opportunity
To give yourself a slap
To do it again, differently
»

Tandis que « Private Party » qui referme le disque se veut ironique, puisqu’il n’a rien d’une partie privée, même si le titre peut prêter à confusion. Il invite plutôt au rassemblement autour d’une même cause. « You are all invited to my private party…
It’s about time bitch to become somebody…
»

Finaliste du Prix Ricard cette année, Thérèse bénéficie d’une belle visibilité depuis la sortie de Rêvalité et est notamment invitée sur de nombreux plateaux télé pour ses prises de parole engagée. Ce premier projet sonne comme un cri de coeur, celui d’une artiste qui exprime son besoin urgent de vivre dans un monde qu’elle imagine moins con. Une synthèse matérialisée de sa vision sur l’ère actuelle, entre ce qui est et ce qu’on aimerait. Une juxtaposition hasardeuse de rêve et réalité, qui a donné naissance à sa Rêvalité.

Plus d’infos

Rêvalité, le premier EP de Thérèse est disponible sur toutes les plateformes.

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